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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 23:49

Suite à l'article du 14 décembre qui faisait le bilan sur la prestation du XV de France pendant les tournées d'automne poste par poste pour les avants, et près d'un mois après la fin de ces tournées, il est temps de cloturer le chapitre, avec les 3/4.

 

La Charnière, symbole de la "génération Cordoba"

Maxime Machenaud et Frédéric Michalak avaient eu leur chance, associés lors du deuxième match des  tournées de juin, face à l'Argentine, à Cordoba. Et il n'avaient pas été pas étrangers à la superbe prestation réalisée par le XV de France ce jour-là : ce sont depuis lors eux-deux les tauliers à la charnière.

Excellent lors du premier match dans tous les secteurs, Maxime Machenaud a raté son début de match contre les Pumas, avant de retrouver la clé du jeu. Et il a fait preuve d'une solidité physique exceptionnelle, faisant reculer ses adversaires au placage jusqu'à les dégouter ! Aurait-on trouvé là une sorte de Carbonneau-Kelleher ? A suivre...

De son côté Morgan Parra a été voué au rôle qu'il déteste tant, celui du remplaçant ! Après un début de carrière tonitruant, plein de réussite - avec notamment un titre de champion de France avec l'ASM-Clermont dès sa première saison en 2010, alors qu'eux attendaient depuis 101 ans, un grand-chelem cette même année, puis une Coupe du Monde 2011 en tous points réussie, titulaire sans exception au sein du XV de France - on sait qu'il a un sale caractère et déteste ne pas être n° 1. Il n'a eu que peu de temps de jeu lors des deux premiers matchs, mais a cependant fait des entrées en jeu sérieuses, menant l'équipe à la victoire dans la droite ligne des débuts de match.

Il est par contre passé complètement à côté de son match lorsqu'il a eu la chance d'être titularisé, face au Samoas: mauvais choix, gestes imprecis voire ratés, signes évidents d'énervement... mon Francis n'en pouvait plus de le voir sur le terrain et a été soulagé de le voir sortir !

Il aura de nouveau sa chance d'autant qu'il est impérial avec Clermont en ce moment...

 

http://www.sudrugby.com/wp-content/uploads/2012/11/Frederic-Michalak.jpg

 

Mention spéciale à Fred Michalak, qui nous revient muri, confiant, de son expérience aux Sharks de Durban en Afrique du Sud, tout en ayant gardé sa capacité à sortir un coup de génie, à rester imprévisible. Et le tout donne un joueur de très grande qualité !

Il assume très bien son staut multi-casquette : buteur, botteur, animateur, défenseur, capitaine de jeu, papa des lignes arrières, et star médiatique. Même s'il n'a pas le même palmarès, il a un côté Jonny Wilkinson : hyper humble, gardant les pieds sur terre et un regard critique sur chacune de ses prestations, il a toujours soif de jouer et rage de vaincre d'un junior, tout en ayant beaucoup de maturité. Et il s'est montré capable de gagner le match contre les Samoas à lui tout seul !

A l'aise derrière un pack qui avance et qui domnine, certes - contre les Wallabies - d'aucun craignait qu'il perde ses repères et ses moyens face à un pack plus rageur - les Argentins, par exemple ! Et il a su être à l'aise et réussir deux sorties en tous points remarquables dans les matchs de solides contre les Pumas puis les iliens du Pacifique.

Le pauvre François Trinh-Duc n'a eu lui que les miettes à grignotter derrière les prestations de Michalak : entré pour les dix dernières minutes face à l'australie, il remplace Brice Dulin (victime de crampes) à l'arrière face aux Pumas... Et n'est même rentré en jeu face aux Samoas... Dur !

On pense qu'il reste de loin le numéro 2 des numéros 10, et qu'il sera là pour le Tournoi, mais surement encore pour les miettes...

 

Au centre, la vie est belle !

http://www.rugby365.fr/cache/mediaurl/1/2/c/0/5/8/3/d/c/2/9/e/b/f/0/5/2/e/3/4/6/2/9/5/f/a/4/8/f/d/12c0583dc29ebf052e346295fa48fd01_640x240.jpgFlorian Fritz, l'enfant terrible du rugby Français - formé à Givors dans le Rhône, comme Sylvain Marconnet, Cédric Débrosses ou Pascal Papé - a réalisé un premier match sans génie, mais très très propre dans le registre qu'on lui demande : explosivité en attaque pour franchir et faire jouer après contact, en solidité à toute épreuve en défense.

Excellent de bout en bout, il donne l'impression de pouvoir enfin s'imposer en bleu ! 

 

Lors du deuxième match, il a éclaboussé la partie de sa classe, dans un registre qu'on ne lui connaissait pas, lui le fougueux : du sang-froid, un jeu au pied de déplacement hyper juste et précis, des prises de décisions, ... Et a confirmé lors du troisième test ces dispositions.

Il s'est imposé lors de cette tournée non pas seulement comme un excellent joueur, ni même seulement comme le meilleur à son poste, mais comme un cadre de l'équipe, régulateur, et pouvant jouer deuxième Cinq-Huitième (voir l'article sur le poste de demi-d'ouverture) et soulager son n° 10.

A ses côtés, Maxime Mermoz a confirmé tout le bien que l'on dit de lui et que l'on attendait : dans un rôle à la Yannick Jauzion de la grande époque, il est le créateur de cette ligne d'attaque, provoquant des ouvertures par ses angles de courses et sa capacité à passer les bras, faire jouer après lui. Il est en plein confiance avec son club de Toulon, et ça se voit.

 

A l'aile, le patron c'est Clerc que c'est Vincent !

Wesley Fofana veut jouer au centre, il l'a dit ; c'est d'ailleurs à ce poste qu'il évolue tous les week-ends avec l'ASM, et qu'il a connu ses premières sélections en bleu au printemps dernier lors du Tournoi des VI-Nations. Mais la concurrence étant impressionnante à ce poste, il a été décalé à l'aile pour cette tournée. Ceci reste une grande marque de confiance de la part de PSA et Lagisquet, puisque cela signifie qu'ils ne veulent pas se passer de lui !

Il a été globalement discret durant cette tournée, rongeant son frein - et se montrant moins à l'aise qu'au centre - mais ponctuellement présent, disponible au bon endroit et au bon moment quand il s'agit de scorer. En résulte un superbe essai à la conclusion d'une non moins superbe action initiée par Fred Michalak, lors du premier match face à l'Australie.

Son replacement au centre lors des trois match après la sortie de Florian Fritz prouve qu'il est bien le troisième choix du staff au centre, et pourrait bénéficier de temps de jeu à ce poste lors du Tournoi - à suivre.

 

Sur l'autre aile, Vincent Clerc n'est peut-être pas attendu à son meilleur niveau, en terme de vivacité...Mais il joue désormais le rôle de papa des lignes arrières, ce qui le rend indispensable, comme Christophe Dominici (Coupe du Monde 2007) ou Aurélien Roro Rougerie (Coupe du Monde 2011) en leur temps. Et pour cloturer le portrait, il a comme toujours fait preuve d'une générosité exemplaire : se rendant disponible aux quatre coins du terrain en attaque, et se montrant intraitable en défense, n'étant jamais mis en défaut, même contre les monstres samoans.

Il n'empêche, sa vivacité lui a permis de scorer deux essais coup sur coup contre les Pumas argentins... je réfléchirai à deux fois avant de l'enterrer ! PSA et Lagisquet ont eu l'intelligence de le laisser au repos en juin, et de s'en passer pour la tournée en Argentine. Ce break lui a donc permis de prendre de vraies vacances de cinq semaines consécutives, et de faire une vraie pré-saison avec son club, pour repartir du bon pied après une saison 2011/2012 interminable (de la préparation de la Coupe du Monde commencée fin juin 2011 jusqu'à la finale du TOP 14 avec Toulouse le 9 juin dernier. Et ceux qui croyaient qu'il était sur la pente vieillissante ont du revoir leur jugement après cette tournée.

 

Yoann Huget n'est toujours pas le meilleur Français a ce poste, et pourrait laisser sa place à un Malzieu ou un Palisson revenus de blessure. Du moins j'espère !

 

Tout comme Maxime Machenaud à la mêlée, Brice Dulin à l'arrière a donné l'impression d'en être à sa trentième sélection : à la fois à l'aise dans la prise de décision et la gestion des temps forts / temps faibles, et culoté sur certains ballons... On devrait le revoir, même si la concurrence est là-aussi rude à ce poste : Poitrenaud est toujours à l'affut, Jean-Marcellin Buttin est de retour de blessure ce week-end, plus Porical qui fait un bon début de saison avec le Stade Français... et surtout Maxime Rouflaquettes Médard, qui a repris lui aussi la compétition après sa lourde entorse du genou conctractée lors du match en Ecosse en février dernier.

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 21:32

Après mon premier article qui faisait le bilan des tournées d'automne d'un point de vue comptable, avec les scores et liens vers les résumés de tous les matchs, voici venu le temps de revenir sur la prestation collective et individuelle du XV de France lors de ces tournées. Quels sont les joueurs qui ont marqué des points (ils sont nombreux) et ceux qui en ont perdu (ils sont rares, à part les absents !), lors de ces trois victoires consécutives, 33-6 face à l'Australie, 39-22 face à l'Argentine, et 22-14 face aux Samoas.

Faisons donc ici le tour, poste par poste, des joueurs, du rôle qu'ils ont tenu pendant ces tournées et de celui qu'ils pourraient être amenés à jouer dans le futur, et donc en premier lieu lors du Tournoi des VI Nations qui débute pour les Bleus le 3 février à Rome.

 

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Les tronches

On a l'habitude dans le jargon d'appeler les avant les gros, et parmis eux d'appeler les ... très gros les solides. C'est donc par les tronches, les joueurs de première ligne que l'on va commencer.

A gauche Philippe Saint-André a offert ses trois premières sélections à Yannick Forestier, titulaire lors des deux premiers matchs, puis remplaçant face aux Samoas. Et bizuth à plus de trente ans, il n'a pas laissé filé sa chance : il a tout broyé sur son passage, une prestation remarquable, se montrant au niveau international en mêlée fermée comme dans le jeu.

A droite, le patron c'est Le Bus, Nicolas Mas. Inutile de disserter, il repousse toute concurrence loin derrière, et il manquera cruellement à l'USAP puisqu'on a appri qu'il partait l'an prochain à Montpellier.

Et au talonnage, Dimitri Szarzewski a enfin  franchi la palier qu'il lui manquait pour devenir le vrai patron - lui aussi - à son poste. Hyper précis en touche, solide en mêlée, et très présent dans le jeu courant dans son rôle de nettoyeur de ballons, perforateur et chevalier-défenseur. Il s'est enfin débarrassé du fantôme de William Servat, assume pleinement son staut de numéro Un des numéros Deux. Deux fois parfait en tant que titulaire, son entrée en jeu face aux Samoas a marqué le début de la domination française dans les 20 dernières minutes.

 

Derrière, les doublures ont été jouées par les trois clermontois : Thomas Domingo à gauche, Benjamin Kayser au talon, Vincent Debaty à droite, et tous les trois ont été un cran en dessous des trois cités ci-dessus, tout en se montrant au niveau international.

Domingo n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant ses longues blessures qui l'ont privé de la coupe du Monde l'an dernier, mais reste une valeur sûre, notamment en mêlée (demandez aux Australiens). Au talon, Kayser est sérieux en touche, mais doit encore s'affirmer dans le jeu, meme si on a senti l'envie de se positionner comme leader. Tous les deux ont semblé souffir de la comparaison face aux Samonas lorsqu'ils ont eu leur chance de titulaire. A droite, le Belge ne semble pas en mesure de titiller Nicolas Mas, mais a apporté ce qu'on lui demande en tant qu'impact player du dernier quart-d'heure : de la puissance, de l'explosivité pour franchir, et dominer en mêlée, ce qu'il a réussi.

 

L'attelage

Et oui, c'est comme ça qu'on appelle la deuxième ligne au rugby. Et s'il y a un poste où l'on est bien garnis, c'est bien celui-là ! En effet, les quatres joueurs impliqués ont été fabuleux, et il reste encore des titulaires potentiels sur la touche... Pascal Papé a donc été télescopé capitaine après la blessure de Thierry Dusautoir en octobre, rôle qu'il avait tenu lors de la  tournée en Argentine en juin dernier. Et on peut dire que ça lui a réussi, à tel point que la question se pose de la légitimité de Dusautoir en tant que capitaine lors du Tournoi à venir. Son dicours dans la droite ligne du personnage passe très bien auprès des joueurs : franchise, bonhommie, pas de prise de tête, c'est un mec à la fois chaleureux et exemplaire que l'on a là.

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Et dans le jeu, c'est un meneur exceptionnel, autant par l'exemplarité que par ses prises de parloes. Lors de ces trois matchs (complets), il a su abattre un boulot phénoménal dans le combat, plaquant douze à quinze fois par match et grattant un nombre incalculable de ballon. Son compère Yoann Maestri avec qui il forme la deuxième ligne titulaire en bleu depuis la fin du Tournoi 2012 a manqué le premier match sur blessure et a semblé manquer de rythme et de repères face à l'Argentine. Il a été énorme contre les Samoans pour contrer dans le combat les guerriers du Pacifique. Les deux là semblent difficiles à déloger. Cependant, Jocelino Suta, le joueur toulonnais, a fait lui aussi - comme Yannick Forestier - ses débuts en équipe de France à 30 ans de la plus belle des manières. Titulaire contre l'Australie, il a montré qu'il savait tout faire : défendre, plaquer, combattre, intervenir dans le jeu, et dominer en touche et en mêlée. Il a confirmé lors des deux autres matchs en tant que remplaçant.

Ensuite, Sébastien Vaamahina est entré quelques minutes faceà l'Australie avec autant de talent et de justesse, et a pu vivre avec le groupe près de la moitié du temps sur les trois semaines. Et on sait que sont aussi candidats et disponibles au poste les joueurs suivants : Romain Millo-Chluski et Julien Pierre qui étaient dans le groupe lors de la dernière Coupe du Monde, Christophe Samson, Ali Fakate...

 

La troisième latte

En troisième ligne que dire, que dire si ce n'est que les trois joueurs titulaires lors des trois matchs ont été étincelants, magnifiques, complémentaires même si on pensait que Ouedraogo et Nyanga étaient du même registre...

Mais commençons par Picamoles dans le couloir. Il a tout simplement été le meilleur joueurs français de cette tournée d'après moi, même si Fred Michalak a récupéré les flashs. Louis a été complet, et excellent dans tous les registres que l'on attend d'un numéro 8, et on sait s'ils sont nombreux. Il a su profiter de la domination de sa mêlée contre l'Australie et faire parler sa puissance pour marquer le premier essai de la tournée. Sa puissance, justement. C'était son gros point fort au début de carrière, et il a su le cultiver pour exploser à la gueule de ses concurrents. Et l'exploit du staff toulousain et d'avoir pu lui permettre de travailler son foncier, sa vitesse, sa technique individuelle, sa capacité à se déplacer sur le terrain (en le faisant occasionnellement jouer troisième-ligne-aile), tout en gardant cette puissance phénoménale qui lui permet d'avancer dans la défense avec plusieurs joueurs accrochés à lui, de franchir la ligne d'avantage et de mettre son équipe dans le sens de la marche. Fabuleux, on en redemande ! Picamoles a par contre payé lors du troisème match son énorme débauche d'énergie lors des deux premiers, et il était plus en deça face aux Samoas, n'arrivant notamment pas à avancer autant qu'on le souhaitait. Mais face aux Samoans, on ne lui jetera pas la pierre. Damien Chouly a évidemment souffert de la comparaison, mais a fait deux entrées très propres lors des deux premièrs match, avant de faire 20 minutes excellentes et très remarqués face aux Samoans, en parallèle de l'entrée de Szarzewski. Il confirme donc le niveau qu'il montre avec Clermont.

 

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Les deux flankers mobilette ont donc surpris leur monde et réalisé trois matchs de très très haut niveau.

Yannick Nyanga est un miraculé du XV de France, puisqu'il n'avait plus porté le maillot frappé du coq depuis la Coupe du Monde 2007, et donc jamais sous l'ère de Marc Lièvremont : à la fois boudé par le sélectionneur et pas épargné par les graves blessures. Il n'était ensuite même pas retenu par Saint-André et son staff dans le groupe des 33 anoncé en octobre dernier pour cette tournée de novembre. Puis face au forfait sur blessure de Dusautoir, il a été appelé dans le groupe, puis retenu dans les 23 pour le premier match, puis titularisé ! On sait qu'il réalise des matchs de très haute volée avec le Stade Toulousain depuis dix-huit mois, et son absence sur la première liste de Saint-André a été une grosse surprise, tout comme son repéchage a paru naturel. L'émotion l'a donc dépassé lors des hymnes de France-Australie, les larmes coulant sur ses joues. Emotion qu'il a su ensuite maitriser et canaliser pour réaliser une martie majuscule.

De son côté Fulgence Ouedraogo reste une valeur sûre du rugby français à ce poste, capitaine et leader de groupe, de touche et de jeu à Montpellier, et régulièrement titularisé depuis cinq ans en équipe de France.

On pouvait en effet craindre que ces deux joueurs au même profil - dans un registre de cavaleur plaqueur à la Olivier Magne en son temps, ou Laurent Cabannes pour remonter un peu plus loin - et manquent donc de complémentarité. Saint-André avait affiché la couleur, en demandant publiquement à Nyanga de remplacer son capitaine de club, Titi Dusautoir en guerrier du petit périmètre - à la Serge Betsen ou Abdel Benazzi en leurs temps - mais on ne savait pas trop.

Et ben on a vu ! Ils ont été tellement énormes tous les deux, présents aux quatre coins du terrain, aussi bien en attaque qu'en défense, au combat au près qu'au large, en touche ou au ras des mêlée. La complémentarité est venue du leur énorme capacité à tout faire. A part Nyanga sorti sur crampes à quelques minutes de la fin contre les Wallabies, ils ont tous les deux joué les trois rencontres en intégralité. Dès le match contre les Wallabies. Ils ont à la fois été de véritables poisons, et affiché une présence physique que l'on n'attendait pas.

 

Et là aussi - comme en deuxième-ligne - la concurrence va être rude pour récupérer les places, pour les joueurs blessés - Thierry Dusautoir, Imanol Harinordoquy - ou non retenus : Alexandre Lapandry, Pierrick Gunther, Wenceslav Lauret...

A suivre avec le bilan sur les trois-quarts dans les prochains jours.

 

 

 
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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 13:45

En octobre dernier, le week-end du 14-15 octobre, le hasard du calendrier avait fait coincider deux évènements dont le seul lien était ma passion du rugby : un week-end en Angleterre (prévu depuis de longs mois), et la première journée des compétitions européennes, dont le match de Challenge européen entre les London Welsh (les Gallois de Londres) et le Stade Français (les Gaulois de Paris).

Or, le vieux stade des London Welsh à Richmond n'étant pas homologué pour accueillir des matchs de Premiership, ni de Challenge Européen, ceux-ci ont tout bonnement failli ne pas honorer leur promotion dans l'élite du rugby anglais, et rester en deuxième division. Mais un compromis a finalement été trouvé pendant l'été : le club des Exiles, pourra évoluer au Kassam Stadium d'Oxford.

Et comme mon grand pote Toto habite à un saut de train de là, et que mon vieux pote Tristan habite à Oxford, je me suis fendu d'une journée quasi complète de train pour aller voir ce match, dans la poule de Grenoble.

 

Et Ô surprise en arrivant sur place, l'adresse du Kassam Stadium à Oxford, est... Grenoble Road, la preuve en image avec votre blogger rugby préféré.

 

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Ce samedi après-midi, notre équipe fanion ira donc affronter les London Welsh pour la deuxième semaine consécutive, à Grenoble Raod, et se sentira je l'espère un peu à la maison !

 

Et il faudra bien ça pour remonter le moral des troupes, puisqu'on a appri ce matin-même que le F.C. Grenoble s'était vu sanctionner d'un match perdu sur tapis vert lors du match aller à Lesdiguières vendredi soir, pour avoir fait jouer un joueur non inscrit sur les listes communiquées à l'ERC - l'équivalent de l'UEFA du rugby, organisateur des compétitions européennes de club. Et pour cause : l'Australien Lotu Taukeiaho est arrivé au club en tant que Joker médical en octobre. Le FCG aurait bien envoyé la liste corrigée, mais la modification de la liste n'aurait pas été acceptée apr l'ERC, décision a priori pas arrivée jusqu'au stade Lesdiguières... Bref, un mic-mac administratif un peu sombre, mais surtout très con pour une sanction aussi lourde. Toujours est-il que le FCG plaide coupable dans ce dossier, mais on ne sait pas s'il fera appel de la décision qui mettrait fin a tous ses espoirs de qualification.

 

N'empêche, j'espère que Grenoble pourra y inscrire autant d'essais que la bande à Contepomi et Rabadan en octobre !...

 

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 23:23

En voyant le programme de la phase de poule de la H-Cup (la Coupe d'Europe de rugby), j'avais coché cette date dans mon calendrier : l'ASM-Clermont-Auvergne, l'un des trois clubs français les plus performant depuis ces 5 dernières années, qui reçoit la province irlandaise du Leinster, vainqueur de trois des quatres dernières éditions de cette H-Cup - dont les deux dernières - au stade Marcel-Michelin de Montferrand.

En effet, ces deux équipes sont ce qu'il se fait de mieux en matière de volume de jeu, de maitrise tactique, technique et collective en Europe depuis ces quatre dernières années (avec le Stade Toulousain et l'équipe nationale du Pays de Galles). De plus, ces deux équipes se sont affrontées lors d'une demi-finale d'anthologie en avril dernier à Bordeaux, pour une victoire 19-15 des Irlandais, malgré une superbe prestation des Jaunards.

Me voilà donc parti avec Ricou et Bubu, vers cette cathédrale mytique du rugby français et désormais européen.

 

001-Avec-Ricou-et-Bubu.jpg

 

On s'y sent bien...

C'était donc pour moi mon premier match dans ce stade mythique du rugby hexagonal, où quand les joueurs sortent du tunnel des vestiaires pour pénétrer sur la pelouse, on peut lire le nombre de victoires de l'ASM en cette enceinte, nombre qui dépasse les 1000, et cette phrase : "Ici, 100 ans d'histoire", puisque l'ASM, anciennement Association Sportive Michelin puis Association Sportive Montferrandaise, y joue depuis 1909 !

 

J'avais déjà failli y venir une fois, pour un 1/8e de finale Grenoble-Racing en 1992, qui avait vu la victoire des Rouge&Bleu, pour lequel Paulo et Ricou avaient fait la route en bécane ; mais je n'étais pas du voyage...

Et puis, en 1998/1999, moi-même joueur en cadet au S.O.Voiron, j'avais joué contre l'ASM, mais bien sûr pas sur la pelouse du Michelin, mais à la plaine des sports, où l'on avait croisé le groupe pro de l'ASM à l'entrainement !

Bref, tout ça pour dire que c'est à la fois mon premier match au stade Marcel-Michelin, et mon premier match de H-Cup si l'on excepte la finale 2004 à Twickenham, à laquelle j'avais eu la chance d'être invité.

 

002-Stade---drapeau.jpgEt comme on s'y sent bien dans ce stade ! Indiscutablement, on s'est tous les trois sentis comme des poissons dans l'eau, au milieu de ces gens sympas, gorgés de valeurs populaires, bon-enfant. Sans faire ici une dissertation sur la destruction des repères sociaux et l'individualisation de la société lors des quarante dernières années, on retrouve ici, avec ces gens, une chaleur humaine, un sentiment de partage, de construction collective... tout ça de façon marquante. On se faisait la réflexion tous les trois qu'incontestablement on se sent très vite proche de ces gens, de ces publics comme le RC Lens, Sankt Pauli, l'USAP... Il est évident que la proximité historique entre le club et l'entreprise Michelin y est pour beaucoup, mais peu importe : on se sent bien au stade Marcel Michelin !

Autre fait marquant qui fait qu'on s'y sent bien : il y a ici des spectateurs en pesage, c'est-à-dire debout autour du terrain le long d'une simple main courante. Et oui, même chez l'une des meilleures équipe d'Europe, on retrouve notre pesage où l'on est Ricou et moi fidèles à Grenoble depuis des décennies, au plus près du jeu, des hommes, des actions, des bruits, des coups... Et Je tire mon coup de chapeau à l'équipe dirigeante de l'ASM pour garder tout ce qui fait le charme de ce stade et particulier cette possibilité d'encourager son équipe d'aussi prêt ici qu'à Tullins-Fures ou à Oloron. Où les supporters peuvent enjamber cette main-courante dès le coup de sifflet final, et courir accoster leurs idoles. Et où si le speaker demande de ne pas envahir la pelouse à la fin du match pour préserver la pelouse, et ben tout simplement personne n'envahit la pelouse à la fin du match. Voilà

 

 

 

 

Le Stade

L'architecture du stade est bien particulière. Et déjà, il est beau. Que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur, ce stade et chouette. Ensuite, il est constitué de quatre tribunes quasiment verticales, très très proches des bords de la pelouse et reliées entre elles aux quatre coins : on s'y sent comme enfermé. Cette disposition des tribunes donne l'impression d'être dans un stade minuscule, dans un gymnase. On a vraiment la sensation d'être dans un chadron qui bouillonne, où le bruit résonne très fort, où le public est très proche du terrain et semble pouvoir envahir la pelouse à tout moment.

Lorsque les joueurs du Leinster ont pénétré sur la pelouse, ils sont restés de longues secondes seuls, au milieu de ce stade dont les tribunes forment une prison, bien bien seuls au milieu de 18.000 auvergnats en fusion, et d'un magnifique tifo jaune & bleu. Tout champion d'Europe qu'on est, on doit se sentir tout petit !

A ça vient s'ajouter encore du jaune et du bleu : partout, tout le monde porte les célèbres couleurs locales. Chacun est vétu soit d'un maillot, d'une écharpe, d'une polaire... mais personne n'oublit d'arborer les teintes de la marque de pneumatique dont l'usine est derrière la tribune.

 

004-Tifo.jpg

 

Le Match

Et ce match au sommet entre deux équipes qui n'auront peut-être qu'une seule place pour rejoindre les 1/4 de finale, a tenu toutes ses promesses... sauf une, celle de nous offrir des essais.

Et oui, le score final, 15-12 pour l'ASM, se résume à un duel de buteur... mais qu'il serait cruel de résumer le match à ce duel de buteurs. Jamais je n'avais vu un match sans essai aussi beau, aussi plein, aussi spectaculaire.

 

Et en premier lieu au niveau du combat. Les deux équipes s'y sont filées comme on dit dans le jargon, et tous sont allés à la mine pour prendre cette fameuse ligne d'avantage et asurer la possession de la gonfle. On sait qu'on ne peut pas gagner un match de rugby sans le combat, et c'est aussi vrai à haut niveau comme ici. Et on peut compter sur Benjamin Kaiser, Nathan Hines, Jamie Cudmore, Julien Bonnaire ou Aurélien Roro Rougerie côté Clermontois, et sur Cian Healy, Leo Cullen, ou Sean O'Brien, côté Irlandais pour ne pas laisser leur part au chien dans ce secteur !

Et ensuite au niveau du volume de jeu ! Les deux équipes misent dans le jeu sur ... le jeu, justement. Un jeu tout sauf restrictif, basé sur la vitesse d'execution, l'enchainement des temps de jeu et l'utilisation maximale de la largeur du terrain. Les Leinstermen notamment, enchainent les temps de jeu avec patience, en étant suffisemment présents au combat pour assurer la conservation du ballon, en attendant la brêche. Brêche qui est venue plusieurs fois à l'intérieur du dix, après de nombreuses courses et passes croisées, très difficile à lire pour la défense adverse. Les Clermontois font eux preuve d'une fluidité entre avants et trois-quarts qui leur permet d'amener le danger en opposant des forts aux faibles et des rapides aux lents... si tenté qu'il y ait des faibles et des lents dans l'effectif du Leinster !

 

On n'a donc pas vu d'essai, et on n'a donc pas entendu Michelin rugir de plaisir lors d'un essai des Jaunards, mais nous avons rugis de plaisir devant ce match enlevé, magnifique, dans cette ambiance touchante.

 

 

003-Sans-grillage.jpg

Et je terminerai cet article par une petite ancdote, qui pourrait n'être qu'un détail dans un stade de rugby, illustré par une photo : les quelques supporters venus de Dublin dimanche étaient disseminés dans la tribune Auvergne, par petits paquets. J'ai demandé à Ricou "Et ils sont où les grillages et les filets ?"

Et oui, au rugby les supporters adverses peuvent se placer où ils le veulent, au milieu des supporters locaux, et afficher leur couleurs, agiter leurs drapeaux, chanter leurs chants, et le tout en parfaite entente avec les locaux, dans une ambiance de partage et de fête, sans le moindre CRS et le moindre grillage. C'est peut-être une banalité s'agissant d'un match de rugby, mais en 2012, malgré les droits télé, les pubs sur les maillots, les agents, les tranferts, Boudjellal et BeIn Sport, et ben c'est toujours la cas ! Et je m'en réjouis !

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 22:44

Comme je l'expliquais dans mon article qui présentait la nouvelle tenue aux trois bandes du XV de France en juillet dernier, je me réjouis du retour des Bleus avec une tenue Adidas, et en lieu et place de Nike.

 

En effet, je reproche à la marque américaine de trop dénaturer les tenues des équipes qu'elle équipe, et j'apprécie Adidas pour proposer des tenues au design à la fois simple, sobre et respectueux des traditions des nations.

Concernant la France, si l'on reprend les tenues successives des Bleus sous l'ère Nike, et notamment celles des deux précédentes Coupes du Monde en 2007 et en 2011, on se perd dans des design compliqués, et on y perd même les couleurs de la France, le bleu roi, et l'association bleu-blanc-rouge. Couleurs traditionnelles qui sont de retour avec la nouvelle tenue Adidas.

 

http://www.pentland.com/_resources/files/images/canterbury-england-is-all-group-shot-5_low.jpgAutre nation majeure du circuit mondial qui était équipée par Nike : l'Angleterre. On avait globalement gardé la maillot blanc, mais on avait perdu les chaussettes marines, et la sobriété du blanc uni et vierge, avec des bandes rouges dans tous les sens. Et bien lors de ces tournées d'automne, les Roastbeefs ont évolué avec leur nouvelle tenue, signée par LA marque de rugby, présente dasn le monde entier, et originaire de Nouvelle-Zélande :  Canterbury of New Zealand, parfois surnommée CCC. En effet, son logo consiste en trois cercles dans lesquels se découpent des têtes de kiwis, cet oiseau endémique de la Nouvelle-Zélande.

Et CCC offre donc au XV de la Rose un maillot blanc uni et vierge toute parure superflue, et le retour de la tunique légendaire : maillot blanc, short blanc, chaussettes bleu marine avec revers blanc, comme ils ont évolué pendant plus d'un siècle avant que Nike ne vienne s'en mêler ! Petit bémol : le deuxième maillot des Anglais, marron vomi plus ou moins bordeaux, horrible. Mais bon, espérons qu'ils ne jouent que rarement avec cette tenue...

 

Alors je peux paraître vieux jeu, old school, voire ringard ou complètement dépassé, mais il est quelque chose qui me touche profondemment dans le rugby moderne, c'est quand une équipe en vient à changer ses couleurs, chose identitaire s'il en est, devant le dieu Marketing.

 

http://i.rugbyrama.fr/2012/10/07/897372-15004277-640-360.jpg

 

Et du coup Nike se rattrape malheureusement, en venant gacher et enladir l'un des maillots les plus beaux et les plus emblématiques du circuit mondial : les Pumas argentins. Ils n'ont en effet pas pu s'empêcher de mettre les rayures en travers, et d'ajouter une bande blanche verticale qui gache tout !

Alors un petit bémol là aussi devant Adidas : c'est quand-même à eux que l'on doit toutes les horreurs du Stade Français ! Mais quand je vois avec quel talent ils ont équipé la France, l'Argentine, et surtout les All Blacks, je les défends haut et fort. Et je ne parle pas que des tenues de jeu, mais aussi des tenues d'entrainement ou de sportswear...

 

Bref, si vous croisez un président de club ou de fédération, dites lui bien de ma part de renvoyer Nike à leur NBA, on n'a pas besoin d'eux en Ovalie !

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 19:30

Après les succès sportifs et populaires réalisés à Marseille en 2011 et à Toulouse en 2012, la Ligue Nationale de Rugby (LNR) devrait rééditer cette année l’organisation des deux demi-finales dans la même ville, le week-end des 25 et 26 mai 2013. Or, tous les regards se portent cette année au nord de la Loire, voire très au Nord…

 

http://img.filmsactu.com/datas/dvd/b/i/bienvenue-chez-les-ch-tis/n/4904a42433f3d.jpg

 

En effet, c’est le Parc des Princes à Paris qui avait été le premier choix, la décision ayant même été actée au début de cette saison. Et puis patatra : les pousse-cailloux du PSG ne voulant pas partager leur pelouse avec le rugby, le projet tomba à l’eau.

Personnellement, ça me fait bien rigoler que les footeux soient aussi cons que ce qu’ils en ont la réputation. Mais je me réjouis de cette tournure des évènements, car une semaine avant la finale elle-même jouée à Paris, je trouvais très dommage de faire jouer les deux demi-finales dans cette même ville, même si ce n’est pas dans le même stade.

 

http://www.info-stades.fr/images/euro2016/grand-stade-lille/grand-stade-lille.jpg

La LNR se tourne désormais vers deux nouvelles villes candidates : Nantes et son stade de la Beaujoire, et surtout Lille, qui a accueilli le XV de France avec brio dans son Grand Stade Lille Métropole, face à l’Argentine le 17 novembre dernier. La décision devrait être entérinée en janvier prochain.

 

Après l’échec de l’idée Parc des Princes, la LNR insiste donc pour se tourner vers la moitié Nord de la France. Et insiste lourdement : en ce mois de Novembre, les trois matchs du XV de France lors de la tournée d’automne ont eu lieu respectivement au Stade de France (face à l'Australie), à Lille donc, et de nouveau au Stade de France face aux Samoas, malgré le  différend qui les anime. Si l’on ajoute le match joué par les Barbarians face au Japon, au Stade Océane du Havre, il n’y aura pas de match international, ou de phase finale, dans le sud de la France entre les demi-finales à Toulouse en juin dernier, et on l’espère la tournée d’automne 2013 - où l'on devrait affronter la Nouvelle-Zélande, l'Australie et une équipe dite du troisième tiers mondial - ce qui fait déjà dix-huit mois ! Le Satdium de Toulouse, le stade Vélodrome de Marseille, le stade Gerland à Lyon, le Parc Lescure Chaband-Delmas à Bordeaux, voire Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne ou la Mosson à Montpellier... autant d'enceinte du niveau des demi-finales ou du XV de France, boudées cette année

Or, on le sait, le cœur du rugby français bat au sud de la Loire : tout le quart sud-ouest, Auvergne et Limousin, Rhône-Alpes et les bords de la Méditerranée. Vous me voyez donc attristé que les instances dirigeantes de notre sport puissent priver ce peuple-là pendant un an-et-demi des affiches du plus haut niveau. Et espérons pour nos instances dirigeantes que leur paris soit gagné, de remplir deux jours de suite un stade situé aussi loin de Toulon, Toulouse, Clermont, Castres ou Montpellier, voire Biarritz ou Perpignan (Grenoble ?) qui sont les équipes que l'on devrait voir se disputer les deux places pour la finale lors de ces demi-finales. A moins que le Stade Français ou le Racing-Métro ne refassent leur retard sur les places qualificatives, mais vu le peu de supporter qu'ils déplacent, l'impact sur le remplissage du stade ne serait même pas forcément positif...

 

Mais la FFR et la LNR ont une ambition forte : développer le rugby dans le Nord de la France, le rendre visible, attractif, et faire de ces régions des régions de rugby.  Ils insistent donc lourdement en proposant les plus belles affiches dans ces contrées. Et l’on sait que le club de Lille, actuel pensionnaire du plus haut niveau amateur, en Fédérale 1, ambitionne ouvertement la montée en PRO D2, et d’accéder ainsi au rugby professionnel, et donc médiatisé et télévisé.

Et cela ne s’arrête pas à cette année, puisque la Women’s Rugby World Cup aura lieu en août 2014 en France, et ce sont les villes de Nantes, Vannes et La Roche-sur-Yon qui ont été désignées pour accueillir cet évènement mondial.

 

Voeux pieu s'il en est, que l'on ne saurait leur reprocher. Mais attention à ne pas non plus vouloir pagayer à contre courant, en enchainer les matchs avec stade vide, ce qui ne jouerait pas - pour le coup - en faveur d'une démocratisation du rugby.

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 08:10

Je vais ici tenter de tirer le bilan des tournées d'automne, qui ont donc eu lieu entre le 9/11 et le 1/12, et ont vu les nations de l'Hémisphère sud venir affronter dans leurs froides terres les nations européennes.

Mais d'abord, qu'est-ce donc que les "tournées" ? Je vous renverrais donc en premier lieu vers mon article du mois de juin, relatif aux tournées dites d'été, dont l'intro réexplique le principe plus que centenaire des tournées dans le monde ovale. Ni matchs amicaux, ni liés à une compétition, ces tournées ont été pendant des décennies les seules affrontements entre nations, mis à part le lui-aussi centenaire Tournoi des IV puis V puis VI Nations.

 

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Julian+Savea+Scotland+v+New+Zealand+International+hqYWjLmctRtl.jpg

 

Classement IRB

Et cette année, les tournées d'automne étaient encore moins amicale et dénuées d'enjeux que d'habitude, puisque le classement IRB (classement mondial des nations suivant un  calcul savant) au 3 décembre servait à distribuer les Nations dans les chapeaux de tirage au sort des poules pour la Coupe du Monde 2015, qui a eu lieu ce jour-là à Londres.

Tirage au sort que l'on commentera dans un prochain article...

 

Deux grand-chelemards

Ces tournées se résument donc - si l'on veut - à des affrontements Nord / Sud, chez le premier cité.

Le bilan est globalement favorable aux nations du Sud, qui remportent treize matchs, contre six pour les nations du Nord, sur les dix-neuf matchs disputés en Europe en ce mois de novembre, soient plus des deux-tiers de victoires pour les particpants aux Four-Nations - la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud et l'Argentine - plus les guerriers du Pacifique - Tonga, Fidji et Samoas - face aux représentant des VI Nations - Angleterre, Ecosse, Galles, Irlande, Italie et France.

Mais y a-t-il des nations qui ressortent invaincues des ces séries de tests ? Oui, deux : L'Afrique du Sud (trois courtes victoires,  16-12 en Irlande,  21-10 en Ecosse et  16-15 en Angleterre) et la France (deux nettes victoires,  33-6 face à l'Australie et  39-22 face à l'Argentine, et un plus poussif  22-14 face aus Samoas)

Les Springboks assurent l'essentiel, mais n'ont pas convaincu outre mesure. Les Bleus, par contre, ont surpris leur monde en enchainant ces trois succès - on sait qu'ils sont coutumier de gâcher les plus beau exploits par des défaites inattendues. Un groupe très prometteur pour la suite.

 

Les Blacks ratent la dernière marche

Et les All Blacks ? Ils ont failli être invaincus, et ils l'étaient déjà depuis l'été 2011 !! Trois belles victoires, faciles, larges, sans forcer, face à l'Ecosse (51-22), l'Italie (42-10) et le Pays de Galles, 33-10 après avoir mené 33-0 à Cardiff ce jour-là. Et puis voilà, au moment de conlure leur presque habituel Grand Chelem automnale, ils sont tombé sur un os, un os pourtant pas très coriace en ce mois de novembre, mais dont le staff à su trouver les mots pour les sortir du marasme. Après deux défaites, contre une pale Australie 14-20 et une hésitante Afrique du Sud 16-15, les Anglais ont su faire tomber les All Blacks à Twickenham, et pas qu'un peu, 38-21 pour la Rose face à la Fougère, s'il vous plait !

Aux vues des prestations de ces deux équipes lors des matchs précédents, rien ne laissait présager d'un tel scénario lors de cette rencontre, après neuf victoires consécutives des Blacks face aux POM's !

 

Wallabies et Pumas : en dent de scie

Les deux autres pensionnaires du Four-Nations, à savoir Australie et l'Argentine, ont réalisé des séries de test en demi-teinte pour les Wallabiess, voire sur la mauvaise trajectoire pour Los Pumas.

Les Aussies ont commencé par une très nette défaite 33-6 au Stade de France, avec un zéro pointé en seconde période, puis on réussit à rester invaincus sur leurs trois matchs suivants, sans toutefois rassurer. 20-14 à Twickenham, puis un très frileux 22-19 contre l'Italie, avant d'achever le Pays de Galles, 14-12. Les Argentins ont quant à eux commencé par un exploit canon, une victoire à Cardiff 26-12 en ouverture des tournées, avant de se faire corriger par les Bleus à Lille 39-22, puis de prendre une rouste à Dublin, 46-24 ! On ne sait quoi penser, eux que l'on avait vu réaliser un Four-Nation certes vierge de toute victoire, mais bien plus prometteur.

 

Les équipes qui montent

Les Guerriers du Pacifique sont indiscutablement en hausse. Les Tongas ayant perdu de peu en Italie 23-28, et on gagné à Aberdeen contre l'Ecosse 21-15 ; mais surtout les Samoas, qui ont gagné pour la troisième fois de leur histoire à Cardiff, après les Coupes du Monde 1991 et 1999 - 26-19 cette fois, dans un match fabuleux, durant lequel ils ont dégouté les Gallois du rugby ! Ensuite, ils ont tenu la dragé haute au XV de France, avant de tomber face au pack et au réalisme des Bleus, 22-14.

C'est toujours un peu plus difficile pour les Fidjis, pourtant au top en 2007 avec une Coupe du Monde d'anthologie, mais plus décevants depuis. Ils ont été corrigés par les Anglais, 54-17, mais sont ensuite allé battre la Géorgie chez eux, ce qui n'est jamais facile, 24-19.

 

L'Irlande n'a pas tenu le haut de l'affiche, mais a fait une série de tests plutôt solides et restera un vrai challenger pour le Tournoi 2013. Après une courte défaite face aux Boks 12-16, ils ont étrillé les Fidjis 53-0 à Thomond Park, avant de corriger les Pumas argentins, 46-24.

L'Italie est peut-être la révélation de cette série, certes discrète, mais en nette progression, ce qui confirme une bonne Coupe du Monde et un bon premier tournoi en 2012 pour Jacques Brunel. Après une victoire 28-23 face aux difficiles Tongas, et un bon match contre les All Blacks - certes battus 42-10 mais en ayant tenu jusqu'à la 50e, ils n'étaient menés que 13-7 à la mi-temps -  nos amis transalpins sont passés tout près de l'exploit contre l'Australie. En effet, ils ne cèdent que 22-19 contre des Wallabies qui ont bien failli rentrer la queue entre les jambes.

 

La catastrophe celte

Il y a deux nations du Nord qui pour le coup eux terminent cette tournée le moral en bandoulière, ce sont les deux celtes britanniques, à savoir l'Ecosse et - plus surprenant - le Pays de Galles, terminant tous les deux avec une belle cuillière de bois !

Les Ecossais ont commencé avec un programme difficile : les Blacks en pleine confiance après leur victoire dans le premier Four-Nations de l'histoire du rugby dans l'héisphère sud, et une belle correction 51-22. Puis les Boks, s'imposant à Murrayfield 21-10. Mais plus décevant a été leur défaite contre les Tongas, 21-15 !

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Iosefa+Tekori+Wales+v+Samoa+International+Yl9t8Vx3oRSl.jpgQuant aux Gallois, c'est la débandade. Le troublion du dernier mondial - faisant trembler les Boks, battant les Samoas et écrasant les Fidji lors de la phase de poule, avant de battre sèchement les Irlandais en quart, et de tomber 8-9 en demi face à la France - et larges vainqueur du Grand Chelem lors du Tournoi des VI-Nations, n'a été que l'ombre de lui-même en ce mois de novembre. Ils sont revenus de leur tournée d'été en Australie avec trois courtes défaites, et se sont fait cueillir à froid par des Argentins survoltés et endurcis par leur six rencontres de très haut niveau lors du Four-Nations, 26-12. Ensuite, les Samoas sont venus mettre la deuxième couche surprise, en les déglingant, en les punissant, les chatiant physiquement et moralement, pour ne l'emporter que 26-19, mais Ô que l'écart dans le jeu était plus large ! Pour se remettre, il ne restait alors que leurs deux matchs les plus difficiles : les Blacks, qui les ont puni 33-10, et enfin l'Australie. Mais si les Gallois ont trouvé les ressources mentales pour s'accrocher, ils n'ont pas su l'emporter, tombant à deux points, 12-14.

A savoir que ces deux équipes se sont rencontrées cinq fois en l'espace d'à peine plus d'un an : en finale de bronze lors du mondial néo-zélandais en octobre 2011, trois fois en tournée en Australie au mois de juin, et la semaine dernière au Millenium Stadium de Cardiff... pour cinq victoires Australiennes, et une différence de 16 points cumulés seulement, soit une moyenne de 3,3 points d'écart ! Autant dire que les Gallois ont la guigne face aux Wallabies ces temps-ci !

 

Vous trouverez en lien sur les scores des matchs les résumés en vidéos de ces matchs, gracieusement sélectionnés pour certains par l'excellent rugbyzap.fr

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 08:10

Comme je l'évoquais dans mon article concernant le  match France/Samoa disputé ce samedi soir en Stade de France, les travées de l'enceinte Dyonisyenne n'étaient même pas à moitié pleines - comme on le voit sur l'action de Maxime Mermoz ci-dessous - avec 35.000 personnes au compteur.

 

http://www.sport24.com/var/plain_site/storage/images/rugby/diaporamas/france-samoa-en-images2/france-samoa-mermoz/14238468-2-fre-FR/France-Samoa-Mermoz_full_diapos_large.jpg

 

Alors on est bien-sûr tous déçus de voir un stade aussi beau et aussi vide, pour une affiche certes moins vendeuse que les All Blacks ou l'Australie. Mais si l'on y regarde mieux,on va s'apercevoir que la rencontre phare de cette tournée  face à l'Australie n'avait pas fait le plein, loin de là, avec 65.000 personnes, soit 82% de taux de remplissage.

 

 

http://www.lefigaro.fr/medias/2010/11/25/ae32c792-f93f-11df-ab89-f64e5581239f.jpg

Or, je me suis donc laissé entendre dire que la Fédération Française de Rugby aurait fait en sorte que le stade ne soit pas plein,et que cet été de fait aurait une motivation toute simple : faire chier le consortium du SdF !

Et pour quoi donc, me direz-vous ? Pour diminuer la recette du Stade de France. En effet, la FFR se pleint régulièrement de tarifs de location exorbitants pratiqués par le Consortium. Or, le tarif de location payé par la FFR est fonction du nombre de places occupées, et c'est le consurtium qui voit donc sa recette diminuée par rapport à un stade plein ! Et Pierre Camou lui-même - le président de la FFR - déclarait dans les colonnes du Midi Olympique du 12/11 : "Je ne veux pas financer le Stade de France".

La gue-guerre est donc ouverte entre la Fédé et la société d'économie mixte qui gère le stade situé à Saint-Denis ! Et ceci explique aussi pourquoi la FFR n'a pas distribué massivement des places gratuites pour remplir les tribunes du SdF ces deux soirs-là : elles aurait eu à les payer intégralement de sa poche.

Tout ça pour dire que la FFR aurait volontairement pratiqué des prix... sélectifs pour ne pas remplir le stade et afficher encore plus au grand jour l'hérésie du monde de gestion de ce stade, qui tient du milieu autoroutier : financé par le public, mais dont les recettes vont à un consortiuim privé, en facturant des fédérations financées en partie par... le public. Merci.


Et on n'en est pas à la première anicroche entre les deux parties, on se souvient du match annulé en février dernier entre la France et l'Irlande dans le cadre du Tournoi des VI-Nations, la FFR ayant à l'époque pointé du doigt un manque de professionalisme et de structure certain du Stade de France.

Bref, les motivations nemanquent pas à la tête de la FFR pour faire avancer à grand pas le projet de construction d'un  Grand Stade de rugby en France dont l'inauguation est prévue pour 2017.

 

En attendant ?

En attendant 2017, le contrat qui lie la FFR au Stade de France prend fin en... juin 2013, soit à l'issue du Tournoi des VI-Nations (réception du Pays de Galles et de l'Ecosse) et de la prochaine finale du TOP 14, le premier juin. D'un côté, on sent une fracture dans la relation entre les deux parties concernées, et le ras-le-bol de la FFR. De l'autre côté, on voit mal le XV de France se passer du plus grand stade de France pendant quatre ans, et jouer ses matchs du Tournoi et de tournées ailleurs. D'autant que le récent épisode des demi-finales nous a montré le peu de volonté du PSG de partager la pelouse du Parc des Princes avec le rugby. Ensuite, où ? Charlety es bien trop petit, Gerland, le Vélodrome, et les autres stades de Foot sont trop loin de Paris et trop utilisés pour y élir domicile... Le Consortium du Stade de France semble donc tenir la FFR par les c... ! Et la FFR va donc se montrer plus motivée que jamais pour faire aboutir son projet de stade à Evry, dans le sud de Paris.

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 18:56

J'ai en effet eu la chance d'être au Stade de France samedi soir, et d'assister à la victoire du XV de France contre les Samoas, troisième en trois matchs après les succès contre l'Australie le 10 novembre et l'Argentine le 17 novembre.

J'ai la chance d'avoir des amis en or, qui m'ont offert pour mes trente berges des places pour un match de mon choix. J'ai pu donc assister à ce gros match avec des gens qui me sont chers !

  IMG 0099

 

Le Match

Cette rencontre entre notre XV de France et une équipe des Samoas n'a certes pas été le plus beau des matchs de cette tournée d'automne, mais ce fut un gros match, difficile, durant lequel les Bleus ont été dominés, menés au score... mais qu'ils ont néanmoins su gagner !

 

Les Samoans venaient au Stade de France samedi en fin d'après-midi, non pas dans le but de bien figurer, mais dans le but de l'emporter, de battre l'équipe de France sur ces terres ! En somme, rien de plus que ce qu'ils ont réussi à faire la semaine précédente à Cardiff face aux Gallois !

Et même si la première action du match était à l'actif des Français, ce sont les Îliens qui tiraient les premiers : plusieurs temps de jeu qui balayent le terrain de gauche à droite, puis la balle arrive à phénoménale pilier Census Suchi Johnston, qui... joue au pied derrière le rideau défensif français ! Un pillier parmi les plus puissants et les plus craints au monde, qui joue tout simplement au pied, et avec quelle justesse ! Le ballon est claqué dans le terrain juste avant de sortir en touche par l'ailier Lilomaiava, et récupéré par l'arrière David Lemi qui file en terre promise sans opposition : 7-0 !

Et comme lors de l'entame ratée face à l'Argentine une semaine plus tôt, les Bleus ne s'affolaient pas, et profitaient d'un coup du sort : un contre le Fred Michalak sur un jeu au pied de son vis-à-vis Pisi, le Toulousain-Toulonnais filant ensuite à l'essai grace à un habile dribbling... 7-7, balle au centre.

Tout le reste de la première période, les Français n'arrivaient pas à s'extirper des zones de combat où... les combats faisaient rage ! On le savait, les Samoans offrent une opposition démentielle dans ce secteur de jeu, et ils n'ont pas failli à leur réputation.

 

En seconde période, c'est encore pire : les samoans mettaient la main sur la ballon, et jouaient de façon insolente : occupation du terrain parfaite, de longues séances de jeu sans erreur ni faute de main, conquête propre... Ils arrivaient même à mettre les Bleus en difficulté sur leur sacro-saint point fort de la mêlée ! Et ce qui devaient arriver... le surpuissant joueur castrais Josefa Tekori marquait sous les poteaux, pour faire mener les siens 14-10 !

Et là encore les Français ne s'affolaient pas, et jouaient à l'endroit, sans bruler les étapes : remettre la main sur le ballon, occuper le terrain, avancer sur les groupées pénétrants... pour pousser les valeureux Samoans à la faute, fautes que Michalak convertissait alors en points, par tranches de trois, pour porter la marque à 22-14 en fin de match.

Lors du dernier quart d'heure, après avoir pris l'avantage au score, on a senti les Français prendre l'avantage sur le gain de la ligne d'avantage, et avancer : ballon en main, sur leurs charges, et en défense, sur des plaquage devenus offensifs. Alors félicitons les clubs français et le staff tricolore pour avoir portés nos joueurs à un niveau de préparation physique du plus haut niveau.

Dominés dans le combat, la possession du ballon, l'occupation du terrain, et même les solides points forts que sont la mêlée et la touche, les Français ont su remporter cette victoire. Ils n'ont pas oublié que ce que l'on retient avant tout, c'est la victoire, la capacité à gagner les matchs, quels qu'ils soient. Que c'est le meilleur moyen de construire un groupe sereinement.

 

Un XV de France qui gagne !

Car c'est une très bonne chose que le XV de France ait su remporter cette victoire dans la douleur, en déjouant, en étant dominés et menés. On a trouvé une équipe de France capable de gagner, et ce quelques soient les circonstances et le film du match :

   - en prenant le jeu à notre compte, archi dominateurs dans tous les secteurs face à l'Australie

   - menés rapidement de dix points face à l'Argentine, en étant capable de renverser la vapeur

   - menés et dominés dans quasi tous les secteurs jusqu'au dernier quart d'heure face aux Samoans

Et ça c'est une énorme nouveauté, et rendons au Goret ce qui appartient au Goret : bravo Mr Saint-André.

Et le match face au XV Samoans n'avait rien d'une promenade de santé, pour preuve leurs récents fait d'armes : victoire à Sydney en juillet 2011, puis lors de la Coupe du Monde l'an denier, ils ont dominé sans partage leur voisins Fidjiens, et sont passés tout près d'une qualification tant ils ont posé des difficultés au Pays de Galles et l'Afrique du Sud ! Et pas plus tard que la semaine dernière, ils ont - on l'a dit - battu ces Gallois à Cardiff.

 

Nous reviendrons dès la semaine prochaine sur le bilan de ces tournées d'automne (et oui, deux matchs restent programmés cette semaines, et non des moindres : Angleterre / Nouvelle-Zélande et Pays-de-Galles / Australie), mais on peut d'ore-et-déjà se réjouire du parcours sans faute des Bleus, et leurs trois victoires en autant de rencontres. Alors certes, nous n'avons pas rencontré les deux Nations invaincus de cette tournée, les Blacks et les Boks, mais nous avons battu des nations qui ont gagné tous leurs autres matchs, qui sortaient de plusieurs mois de vie commune et de travail en commun lors du tournoi des Four-Nations pour les Wallabies et les Pumas.

 

http://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/szarzewski-dynamiteur-de-jeu/1500000000206015/792:300,1765:790-665-0-70/65e62.jpgFaisons un tour d'horizon rapide des joueurs sur ce match, avant de faire le point des force en présence en Bleus à l'issu de cette tournée, dans un article à paraitre. Devant le match à été difficile, et le coaching à fait du bien, laissant apparaitre un trio Forestier-Szarzewski-Debaty plus à l'aise que les trois titulaires, avec un Dimitri des grands grands soirs ! Ensuite, Papé et Maestri ont du combattre, et encore combattre dans les rucks, et le cinq-de-devant ne suffisant pas, la troisième-ligne a du s'employer à la mine, se faisant forcément moins briller dans le jeu ouvert. Picamoles devait faire avancer les Bleus, il ne l'a pas fait autant qu'on le souhaitait, mais est à créditer d'un bon match. A noter l'entrée de Damien Chouly, frais, qui a fait beaucoup de bien.

A la charnière, c'est du tout au tout : Parra a manqué l'occasion de renverser la hiérarchie avec Machenaud, le cornack clermontois est passé totalement à côté de son sujet : mauvais choix, gestes imprecis... Quant à Michalak, on le trouvait brillant face à l'Australie derrière un pack dominateur, et on craignait le pire pour lui sur des matchs plus rugueux : résultat, élu homme du match samedi soir, il réalise une copie parfaite. A tel point que François Trinh-Duc n'est même pas rentré.

Au centre, Mermoz a encore du mal à etre le créateur que fut Jauzion en son temps, mais Fritz semble parti pour un long bail en bleu, tant il excèle dans ses registres favoris (explosivité, défense homme à homme) et qu'il nous offre des garanties dont on ne le soupçonnait pas (jeu au pied, maturité).

Dans le trio arrière, Fofana a semblé moins à l'aise à l'aile que lorsqu'il est placé au centre, lors du Tournoi au printemps dernier ou en fin de match cet automne. Vincent Clerc est égal à lui même, toujours disponible, et Dulin a passé un match difficile tant le jeu au pied des Guerriers du Pacifique était précis et opportun, mais est resté solide sous les chandelles. Huget, quand il est rentré, a tout donné !

 

Côté Samoan, on notera l'exceptionnelle prestation de Census Johnston, le pilier droit http://91.68.209.12/bmi/www.sudouest.fr/images/2012/11/21/885021_21969284_460x306.jpgdu Stade Toulousain, présent et intraitable au combat et très disponible dans le jeu, tout comme le Castrais Joe Tekori.

 

 

Le stade vide... mais une ambiance chaleureuse

En effet, l'assistance samedi soir est estimée à 35.000 personnes, soit moins de la moitié de la capacité du Stade de France. C'est bien dommage, tant les Samoas sont une équipe magnifique, d'un niveau très proche des meilleures nations, et pratiquant un jeu hyper spectaculaire !

Mais je posterai là aussi un article prochainement au sujet du différent qui oppose le Consortium du Stade de France et la FFR...

 

Malgré des tribunes par endroit largement dénuées de spectateur, l'ambiance a été très sympa et très chaleureuse samedi soir. Comme on en a l'habitude au rugby, l'ambiance est bon-enfant, on discute avec les voisins de devant, de derrière, d'à-côté... On en voit des sobres, et d'autres qui ont décidé de jouer la troisième mi-temps avant les deux autres, mais jamais de débordement dans le comportement.

Et le tout agrémenté par les fameuses Bandas, ces formations musicales festives qui font sonner trompettes et tambours, jusqu'aux couloirs du métro !

 

Dès la fin du match, les joueurs et le staff des Samoas se sont regroupés en cercle au contre du terrain pour prier ensemble, comme ils le font à l'issue de chaque rencontre. Ces joeuurs très pieux sont en effet reconnus pour leur ferveur religieuse. Dans les clubs français où ils évoluent, il est coutume qu'ils se retrouvent pour aller à la messe le dimanche. Mais qu'on soit croyant ou pas, cette image d'une équipe qui communie au centre du terrrain est marquante.

Pendant ce temps, les français patientaint à l'entrée des vestiaires pour faire une haie d'honneur aux joueurs samoans.

Sauf que ceux-ci ont voulu cloturer leur tournée d'automne par un tour d'honneur, pour saluer les spectateurs venus les encourager. Et l'équipe Samoane a été chaleureusement applaudie par le public, alors qu'elle devait comporter une cinquantaine de supporters dasn l'enceinte ! Mais leurs valeurs et qualité de combat, de courage, sont unanimement appréciées et respectées dans le monde de l'Ovalie. Les Français ont donc réalisé eux aussi un tour de pelouse pour remercier leur supporters.

 

Et ce n'est pas fini : les Samoans ont réalisé un haka devant la petite colonie de drapeaux venus du Pacifique avant de plonger cette fois-ci pour de bon dans le tunnel des vestieires. Ce sont tous ces petits moments particuliers qui font la richesse du rugby, et qu'on espère ne pas se faire voler par le Qatar, Boudjellal ou Natixis...

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 20:00

Je n'ai pas eu la chance de voir le match entre la France et l'Argentine en direct samedi soir, et donc de vivre cette sublime première mi-temps avec les émotions du suspense, mais j'ai pu visionner le match dimanche soir grace à mon cher Bubu. Je peux donc vous faire un retour sur la rencontre, et la prestation du XV de France.

 

http://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/boost-par-leurs-victoires-florian-fritz-et-les-bleus-nagent-en-plein-bonheur/1500000000205115/521:144,1859:818-665-0-70/66c87.jpg

 

France 2 - Hémisphère Sud 0

Le premier fait marquant après deux semaines de tests, c'est la place de la France dans ces résultats : entre les VI Nations de l'hémisphère nord et les Four Nations de l'hémisphère sud, participant respectivemant aux deux tournois des mêmes noms, le bilan est net et sans bavure : 6 à 2 pour le Sud, et les deux seules victories du Nord sont à l'actif de nos Français : Cocorico !! Et quelles victoires ! Bilan auquel on peut ajouter la victoire fracassante des Samoa - futur adversaire des Français - à Cardiff contre les Gallois.

Autrement, les All Blacks, Wallabies, Springboks et autres Pumas ont remporté tous leurs matchs face aux Irlandais, Ecossais, Italiens, Gallois et Anglais...

A noter que la victoire de l'Australie à Twickenham face à l'Angleterre ce week-end augmente encore la valeur du large succès français face à ces même Wallabies la semaine dernière.

 

Cette victoire est donc la troisième de suite pour nos Bleus, et la troisième de suite face à une équipe du Four Nations, une équipe argentine qui s'était imposée la semaine dernière sur le terrain des Gallois, demi-finalistes magnifiques de la Coupe du Monde l'an dernier, et larges vainqueurs du Grand Chelem dans les VI Nations cette année, excusez du peu ! Bref, une fois ça passe, mais après deux matchs aboutis et victorieux comme ceux-là, on va commencer à croire que ce n'est plus seulement le fruit du hasard, et que Philippe Saint-André et son staff sont en train de nous construire un XV de France de très haut niveau !

 

Le match

Au delà du résultat, c'est aussi la manière dont ces deux victoires ont été construites qui nous enchante. Face à l'Argentine, le XV de France a encore plus joué, encore plus osé que face à l'Australie. Cette attitude a donc provoqué une perte au feu sur la rigueur défensive, la discipline, et il en résulte 22 points encaissés.

 

Lors des premières minutes du match, le XV de France a pourtant fait une entame poussive. Plusieurs approximations ou erreurs successives, dont un coup de pied contré et une réception ratée pour Maxime Machenaud et une toile inexcusable de Maxime Mermoz sur un un-contre-un, à l'origine de l'essai Argentin par le Biarrot Marcelo Bosch. Les Pumas en pleine confiance après leur succès à Cardiff, et venu pour gagner à Lille, n'en demandaient pas autant : ils menaient rapidement 13 à 3 (15e).

Mais les Français ont eu un comportement exemplaire : ils ne se sont pas crispés, n'ont pas paniqué ni perdu confiance, et ont gardé la marque de fabrique du test face à l'Australie : ils ont assuré leur conquète, ont serré les vis en défense, gagné les duels dans le combat, mais pas seulement. Pas frileux, ils ont envoyé du jeu, le tout récompensé par deux essais coup sur coup de Vincent Clerc, pour repasser devant 17-13.

Les deux équipes ayant la même philosophie de jeu, elles nous ont offert une première période de folie, superbe de jeu, de gestes techniques, de précision... pour n'offrir qu'une seule mêlée, après 39 minutes de jeu ! C'est dire le niveau. Et cette superbe période s'est terminée par un essai plein de rage et de détermination de Yannick Nyanga qui échappe aux deux flankers Argentins puis mets les cannes pour aller marquer. 24-13 à la mi-temps pour les Bleus.

 

Même si elle n'est ponctuée par aucun essai, et qu'elle a été moins impresionnante que la première, la deuxième mi-temps reste de haute facture. Le duel de buteur a permis de meubler le score : on retiendra le quasi 100% au pied de Fred Michalak, avec un 8/9. Le suspense a aussi été présent, puisque les Argentins sont restés à une dizaine de points derrière les Français jusqu'au dernier quart-d'heure, ou le coaching Français a peut-être été de meilleur qualité que les remplaçants argentins, pour assoire un peu plus la domination des Bleus. 39-22 score fleuve et final, qui aurait pu encore s'aggraver puiqsue les Français ont fini la match sur la ligne des Pumas.

 

N'ayant pas trouvé le Midol cette semaine dans les tréfonds de la Haute-Marne, je ne suis pas en mesure d'étayer mes commentaires avec des chiffres aussi précis que la semaine dernière.

 

Un groupe

Au niveau des joueurs, tout le monde a été au diapason. La troisième-ligne a une fois de plus été impériale aux quatre coins du terrain, avec un Picamoles des grands soirs pour le deuxième samedi de suite - de nouveau meilleur http://sport.francetv.fr/sites/www.sport/files/images/2012/11/3elignefrance592preview.jpgFrançais sur la pelouse d'après moi et élu Talent d'Or cette fois-ci - encadré par ses deux estafettes Nyanga et Ouedraogo. Mais pour que la troisième-ligne ait pu briller, on connait la condition sine qua non : que le cinq de devant ait été au four et au moulin au combat. Encore une prestation majuscule de 6 joueurs concernés, mention spéciale à Dimitri Szarzewski, qui s'impose vraiment comme le patron devant, et assume enfin pleinement la statut qu'il revendique depuis un an. Aurait-il enfin chassé l'ombre planante de William Servat ?

 

Derrière, Machenaud n'a pas pesé sur le jeu autant que face aux Wallabies une semaine plus tôt, et à baffouiller ses deux premiers ballons, mais il nous a montré des qualités physiques exceptionnelles, mettant des caramels à tour de bras à des adversaires plus armés physiquement. Aurait-on là un petit Kelleher en puissance, sorte de neuvième avant capable de renverser les montagnes ? En 10, Michalak assume lui aussi le statut multi casquettes de titulaire, patron de jeu, animateur, buteur. Il joue juste : les bons choix, et techniquement parfaitement executés. Et très présent en défense. Trinh-Duc étant rentré à l'arrière pour remplacer Brice Dulin blessé, on ne l'a pas vu évoluer à l'ouverture, mais il nous a montré une grosse envie de jouer. Au centre, Mermoz a été bon sans être parfait ; Florian Fritz a quant à lui étalé toute sa classe en toute humilité. En plus de sa très grosse présence physique en attaque comme en défense, il a su faire preuve de sang-froid, dans un registre qu'on ne lui connait pas, en distillant quelques coups de pied caviar derrière les ailiers argentins. Vincent Clerc jugé trop discret face aux Wallabies nous a rappeler ce que sont les meilleurs ailiers : intraitable en défense (Juan Imhoff, heros argentin la semaine dernière face aux Gallois, à été inexistant), et capable de la mettre au fond sur la ou les seule(s) action(s) dangereuse(s) du match ! Avec ses deux essais, il passe de trente-deux à trente-quatre essais en bleu, et dépasse ainsi... Philippe Saint-André, son sélectionneur, qui compte trente-trois réalisations ! Voilà Clerc deuxième meilleur marqueur de l'histoire du XV de France, à la chasse derrière les trente-huit essais du maitre Serge Blanco. Fofana ne semble pas à l'aise à l'aile, il a été plus en vue une fois replacé au centre. A l'arrière Dulin a tout pour devenir un très grand joueur, notamment le sang-froid pour être sûr sous les chandelles, et la fougue pour jouer.

 

Côté Argentin, une des preuves que l'équipe devient une grande nation du rugby est qu'elle dispose d'un groupe équilibré, sans force ou faiblesse flagrante. Mais on mettra en lumière les deux flankers, Juan-Manuel Leguizamon et Juan-Martin Fernadez-Llobbe, toujours au four et au moulin, toujours aussi généreux dans l'effort.

 

Concernant le XV de france, je mets l'accent sur le rôle des leaders, Szazewski, Papé, Michalak et Clerc, qui apportent l'expérience nécessaire à ce groupe rajeuni, par leur discours et leur comportement irréprochable. On leur doit notamment d'avoir su porter le groupe pour ne pas laisser le doute s'installer lors du premier quart-d'heure, lorsque les Pumas ont rapidement mené 13 à 3.

 

Ce deuxième succès net de rang face à une nation majeure du cricuit mondial met en valeur une équipe de France qui semble désormais constituée d'un véritable groupe. PSA a annoncé la couleur : il a joué le Tournoi des VI Nations 2012 sur le groupe vice-champion du Monde l'an dernier, mais depuis la tournée en Argentine en juin dernier, il construit le groupe de ses quatre années à la tête des Bleus. Et non seulement le projet de jeu affiché et les résultats sont hyper encourageants, mais en plus il est en train de construire un groupe solide : des cadres qui s'affichent, un épine dorsale 2-8-9-10-15 qui se déssine dans la durée, mais aussi un effet de groupe élargi, constitué d'un bonne trentaine de joueurs, aussi interchangeables que possible.En sachant que quatre-vingt joueurs sont sous surveillance !

Il y a là un savant mélange de niveau d'expérience et de jeunesse, avec :

   - les vieux sages, à savoir Mas, Papé, Clerc, Michalak, auxquels s'ajoutent Dusautoir, Yachvili et Harinordoquy

   - les ex-jeunots, qui en sont déjà à leur deuxième mandat de quatre ans au sein de groupe et ont déjà vécu une Coupe du Monde : Parra, Trinh-Duc, Szarzewski, Domingo, Picamoles, Mermoz, plus Médard blessé

   - et les bleuets, nouveaux nés dans le concert international que l'on pourrait aussi baptiser "Génération Saint-André" que sont Machenaud et Dulin, Le Belge Debaty, Maestri et Suta, Fofana...

 

Ce groupe est suffisemment jeune et expérimenté pour être compétitif dès aujourd'hui (la preuve !) tout en préparant l'échéance 2015

Et vu de l'extérieur, le groupe parait solide, soudé, comme en témoigne Fred Michalak lui-mêmecette semaine "Je m'y sens bien".

 

Reste maintenant à "ne pas tout gâcher" - pour reprendre les mots de Vincent Clerc - en perdant contre les Samoas samedi à 18h au Stade de France. J'y serai moi-même, je pourrai donc vous faire part de mon ressenti et mes impressions depuis l'enceinte Dyonisienne où je n'ai pas mis les pieds depuis un sombre 45-6 face aux All Blacks en 2004...

 

 

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