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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 21:01

On peut donc dors et déjà tirer un premier bilan, puisque toutes les nations ont joué 2 matchs /4 de la phase de poules.
Mais avant de revenir plus en détail sur les matchs du week-end, je voudrais décerner le carton rouge du week-end, à qui, à TF1 bien sûr.
Samedi matin, ce crétins ont diffusé une page de pub lors du match entre l'Afrique du Sud et les FIdjis, entre les hymnes et le coup d'envoie. Or, incultes du rugby qu'ils sont, ils semblent ignorer que les joueurs fidjiens réalisent un haka avant leurs rencontres, haka que nous n'avons donc pas eu la chance d'apprécier ! Ou alors ils ne l'ignorent pas, et ont tout simplement fermé les yeux sur l'autel du compte en banque de Mr Bouygues... Et c'est une nouvelle insulte au rugby dont ils seraient alors coupables.

SOUTH AFRICA / FIJI - Groupe D
Après une entrée en matière douloureuse face aux diables rouges gallois, les Sud-Africains ont redressé la barre de la plus belle des façon face au fidjiens. Outre un score sans appel, 49-3, les Springboks sont les seuls avec les All Blacks à avoir gagné sans encombre et sans attendre l'heure de jeu, parmi les favoris. (on verra plus loin les difficultés des autres prétendants...) Et cette victoire n'est pas le fruit du hasard, mais d'un match pris par le bon bout, les Boks ayant imposé leur scenario, en verrouillant complètement les flyings fijians. Ils ont d'abord su plier sans rompre pendant le premier 1/4 d'heure, tout à l'euphorie des fidjiens. Puis, très fort en conquête, ils ont su priver les fidjiens du ballon, et défendre sans laisser un cm d'intervalle, avec patience sur les rares ballons laissés à leurs adversaires : impossible alors de s'exprimer, et d'envoyer du jeu aux 4 coins du terrain pour nos amis îliens. Les Boks ont fait parler leur puissance, avec maitrise : très peu de déchet, de ballons perdus ou rendus, dominateurs physiquement de leurs duels et de la bataille des rucks, les essais se sont enchaînés, naturellement. A noter, une pénalité de +55m de l'artilleur du Racing-Métro François Steyn, et un match plein du 2e ligne Rossow. La pair inamovible depuis +5 ans à ce poste, Victor Matfield et Bakkies Botha a surement son âge d'or derrière elle...

AUSTRALIA / IRELAND - Groupe C
Les Irlandais savaient qu'ils pouvaient faire un exploit samedi à Aukland. Ils étaient surement les seuls à le savoir, mais ils en étaient convaincu ; et c'est désormais toute la planète rugby qui l'a appris, et les Australiens à leurs dépends ! Pas grand monde n'aurait parié sur la victoire des Paddy's face aux Wallabies, mais ils l'ont fait, en privant même les Australiens du point de bonus défensives, la défaite 15-6 marquant plus de 7 points d'écart au planchot.
Tout le monde venait aux "funérailles de cette génération dorée du rugby Irlandais" (dixit le Midol), qui lui offrit le 2e Grand Chelem de son histoire en 2009 (le premier datant de 1948), et 4 des 6 dernières éditions de la H Cup (la Coupe d'Europe des clubs) et qui vit sa dernière grande épreuve, eux à qui on promettait un 1/8e de finale piège lors du dernier match de cette poule face au Italiens (moi le premier).
Ce n'est certes pas une leçon de beau jeu et de rugby de mouvement que les Rouquins nous ont offert samedi, mais bien de rugby tactique, et d'intelligence. En effet, jouer à l'Australienne face aux jeunes pousses talentueuses des Gold & Green aurait été le meilleur moyen d'en prendre 50. Outre la météo "désastreuse", mais pas désastreuse pour tout le monde, tout poussait les Irlandais à ralentir le jeu, et enfermer les Wallabies dans un jeu au près, fait de combat et d'affrontement. Et le scénario s'est passé comme ils en rêvaient : ils ont malaxé les Wallabies sur leur pire lacune, la mêlée, et le 5 de devant à tout simplement broyé son adversaire pour laisser rayonner sa 3e ligne aux 4 coins du champ de bataille. Cette 3e ligne, Sean O'Brien en tête, qui a donc pu étouffer la charnière Australienne, Will Genia et Quade Cooper, complètement transparents l'un comme l'autre.
Dernière étage de la fusée verte : l'occupation du terrain par un jeu au pied profond. En effet, quand on est toujours dans le camp adverse, on ne risque pas de prendre 3 points à la première faute, par contre, on peut pousser à la faute son adversaire : 5 fois on suffit pour marquer 15 points.

WALES / SAMOA - Groupe D
On ne savait pas comment les joueurs gallois allait se présenter après être passé à 2 doigts de l'exploit face aux tenant du titre Sud-Africain le week-end précédent : gonflés à bloc ou abattus. En bien la réponse n'était pas aussi tranchée.
Après le cri de guerre samoan que France2 nous a laissé apprécier, on a vu un match bien plus fermé que l'on espérait. On attendait les Gallois dans leur registre favori, le jeu ouvert, plaisant, d'autant plus que la météo ensoleillée leur permettait. Mais c'était sans compter sur la fougue des samoans, imposant aux joueurs de la Principauté un combat des plus féroces, allant même jusqu'à mener 10-6 à la pause.
Puis, le coaching opérant, les Gallois sortaient péniblement la tête de l'eau, pour occuper le terrain, tenir le ballon, enchainer les temps de jeu et prendre le score tardivement. Lors du dernier 1/4 d'heure, les samoans affichaient de la fatigue et l'indiscipline qui provoquaient maladresses et fautes inutiles. Victoire 17-10 des diables rouges : à noter donc le 0 pointé des guerriers du Pacifique en 2e mi-temps, la défense de fer des gallois n'y étant pas étrangère, avec un Andy Powel de tous les combats. Et déjà un match qui se débloque à la 70e minute.

ENGLAND / GEORGIA - Groupe B
Encore une preuve, s'il en fallait, que le niveau du rugby mondial se resserre...
On promettait aux Lelos caucasiens d'en prendre une énorme, proche des 80 grains infligés en 2003 par ses même Anglais en ouverture de leur conquête du graal. 1ère action, les Georgiens jouent, jouent, perdent la balle, essai pour la Perfide Albion revenu dans son costume plus blanc que blanc. On se dit alors qu'en effet, le score va enfler très vite.
"Sauf que non, ouais", puisque les Georgiens tiennent le ballon, enchainent les temps de jeu, campent littéralement dans le camp anglais, et se créent des occasions ! 4 pénalités manquées et un essai refusé à la vidéo plus tard, nos amis caucasiens n'arrivent malheureusement à scorer pour mettre en danger les Anglais. Dommage.
Les Britishs auront finalement fait la course en tête au score pdt tout le match, au métier, an marquant llors de leurs rares temps forts (et n'auront pas vraiment eu peur de perdre) Jusqu'à cette fatidique 70e minute, qui vit le score enfler pour les Anglais avec 3 essais en fin de match : 41-10.
Mais ces georgiens semi pro (joueurs de Figeac, Périgueux...) ont incontestablement franchi un palier ! Palier que les Anglais ont eux du mal à franchir, Martin Johnson pouvant se faire des cheveux blancs si ses hommes ne font pas preuve de plus de maitrise.

FRANCE / CANADA - Groupe A
Par quel bout prendre cet article... Je vais tenter de le prendre par un meilleur bout que les Français ont pris leur match...
On ne pouvait plus être surpris, les "petites" équipes ayant prouvé leurs progrès au cours de la 1e semaine, les canadiens en tête, eux qui avaient battu les Tonga contre toute attente mercredi !
Une fois de plus, comme on sait si bien le faire, nous nous sommes monté nous-même des remparts sur notre chemin, nous nous sommes compliqué le match. Dès le coup d'envoi, on fait tout à l'envers, en jouant à la main, à la pa-passe, dans notre camp, sous des trombes d'eau. Le résultat ne se fait pas attendre plus d'une minute : ballon rendu, faute, 3-0 pour les Canucks. Et tout le match est à cette image : on alterne le bon et le moins bon, en reprenant des points immédiatement après chaque marque pour la simple raison qu'on a jamais su, ou voulu (?) renvoyer les Canadiens dans leur camp sur les coup d'envoi. On prends d'ailleurs 13 points sur 19 à la suite des coups d'envoi tirés par las Canadiens, sur ce simple fait : ne pas jouer immédiatement dans leur camp, a fortiori avec cette météo rendant le ballon glissant, quelle bêtise de s'obstiner à jouer à la main.
Heureusement que Parra trouve le chemin des pagelles (9/10 de mémoire) pour gonfler le tableau d'affichage de la maison bleue, aussi bien que le Yach la semaine dernière. 10-10 à la mi-temps, il a fallu attendre... la 70e minute - toujours elle - où on ne menait que de 6 points, pour enfin prendre la mesure de bucherons valeureux mais émoussés de leur victoire mercredi, avec 3 essais dans ces 10 dernières minutes, dont le dernier somptueux, de 80 m pour arracher le point de bonus.
Les points positifs, à retenir : on a fait preuve de belles intentions, et ce malgré le ballon rendu glissant par les conditions, une défense de fer, une mêlée qui met au supplice son adversaire et réucpère nombre de pénalités, et un groupe bien plus serein que la semaine précédente alors que le score n'était pas plus acquis. Et la qualification pour les 1/4 qui est quasiment acquise.

Les autres matchs :
NEW ZEALAND / NIPPON - Groupe A
Seule nations à n'avoir pas trembler parmi les favoris avec l'Afrique du Sud, on l'a dit, les Blacks ont déroulé face aux Japonnais, pour s'imposer 83-7.
On peut dire que les Jap' ont progressé depuis 1995, ils en avaient alors pris 145 (cent quarante-cinq) !!

ARGENTINA / ROMANIA -  Groupe B
Si on en doutait, les Pumas argentins ont donc bien digéré leur défaite étriquée face aux Anglais la semaine dernière, et se sont remis en confiance face aux Roumains. Les hommes des Carpates avaient su faire douter les Ecossais jusqu'à la 70e minute, mais les Argentins on pris le match à leur compte d'entrée.
De quoi donner confiance aux Argentins dans ce qui sera un véritable 8e de finale dimanche prochain face aux hommes des Highlands.

Le point à mi-parcours de la phase de poules
Le fait marquant est tout trouvé lors de ce début de compétition : le resserrement du niveau mondial dans notre sport, toujours moqué pour son peu de surprises et son manque de suspense. Même l'ami Vidberg sur LeMonde.fr s'y mettait. Or, si la 60e minute a été Reine lors du premier week-end, c'est même la 70e minute des rencontres qui a offert le dénouement de la majorité des matchs ce dernier week-end. Et les exemples sont légion de matchs qui devaient n'être qu'à sens unique, et qui ont donné des cheveux blancs aux entraineurs des nations dites favorites : Japon puis Canada face aux Français, Roumanie face à l'Ecosse, Georgie face à l'Ecosse puis l'Angleterre, USA face à l'Irlande, Italie face à l'Australie, Pays de Galles face à l'Afrique du Sud... n'en jetez plus !
Jusqu'à ce premier évènement majeur de cette Coupe du Monde : la victoire surprise du XV du Trèfle face aux Wallabies australiens. Victoire surprise, puisque c'est une province australienne qui a dominé de la tête et des épaules le Super 15, avec l'ossature de l'équipe Australienne, ces Wallabies ayant ensuite remporté le Tri Nation en battant les All Blacks. Mais demi-surprise puisque ces même Australiens ont été battus chez eux, par les ... Samoas en juillet !

Situation des 5 favoris :
Les All Blacks suivent leur plan de vol, écrasent tout sur leur passage, mais n'ont eu que des seconds couteaux à se mettre sous la fougère.
Les Wallabies, on l'a vu se sont sérieusement compliqué la tache avec cette défaite face aux Guinnesss drinkers, et outre la perte de confiance et le modèle a rebattir, se dirigent vers un tableau final très compliqué.
Les Springboks, eux, vont peut-être donner raison à leur prétentieux entraineur Peter De Villiers qui clame haut et fort que cette Coupe du Monde se jouera sous des conditions climatique difficiles, et sera gagnées avec du combat et de l'occupation au pied, et pas un jeu de mouvement comme le prônent les 2 autres grands favoris de l'hémisphère sud.
Le XV de la Rose parait fébril, pas maitre de leur jeu, sans leader. Mais ils sont toujours aussi difficiles à manœuvrer, et surtout ils ont passé une test concluant face à l'Argentine.
Les Bleus, eux, sont tels qu'on les craignaient : fébriles, hésitant, ne sachant équilibrer leur jeu entre jeu au pied et jeu à la main, entre occupation et mouvement, ne sachant pas sur quelle équipe type se baser... Beaucoup de questions, et surement plus de réponse samedi prochain...

La suite
La victoire des Irlandais chamboule tout, et on s'oriente alors vers un tableau final 100% européen d'un côté, et 100% Hémisphère Sud de l'autre. En effet, la France devrait retrouver les Anglais, et les Irlandais en finissant premiers devraient d'inviter dans ce tableau face aux Gallois. De l'autre côté, les All Blacks face à l'Argentine, c'était prévu. Mais pas le choc entre les Australiens et les Sud-Af' !
Pour celà, les Blacks doivent battreles bleux qu'ils redoutent plus que la peste depuis les épisodes douloureux de 1999 à Twickenham et 2007 à Cardiff. Les galmlois doivent éliminer les Fidjiens, Argentins doivent se méfier des chardons Ecossais, et les Irlandais bien-spur doivent rester sérieux face aux Italiens qui ne veulent pas oublier leurs ambitions de 1/4 de finale pour autant. On le voit, encore beaucoup de page à écrire lors de ces 2 derniers matchs de Poule !

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