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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 15:47

Vous pouvez retrouver le blog de rugbyfoue sur sa nouvelle adresse : rugbyfoue.fr !

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 12:27

Les places pour France-Galles et France-Ecosse sont parties en quelques minutes, et vous étiez collés en réunion avec un fournisseur ? Ou bien de toute façon, vous les trouvez hors de prix ?

Tout va bien, puisque la FFR ne lance pas que le célèbre XV de France sur les terrains, mais toute une panoplie d'équipes de France, qui défendront les couleurs tricolores à leur niveau, aux quatre coins de la France. Il y en a pour toutes les budgets, et pour tous les gouts... à part le Sud-Ouest ! Fait étrange en rugby, les quarts Nord-Est, Sud-Est et Nord-Ouest accueilleront des match de ces équipes de France (plus le XV de France lui-même qui jouera à Saint-Denis), mais le quart Sud-Ouest n'a lui pas été invité !

Pour les matchs dont je ne communique pas la billetterie, adressez-vous aux clubs organisateurs.

 

http://www.espritcoubertin.com/wp-content/uploads/2012/06/2012_rwc1.jpg

L'équipe de France U20, encadrée par Fabien Pelous, Dider Retière et Gérald Bastide

 

 

8-10 février : France Vs Pays de Galles

Féminines : Ven 8 février, 17h30, Stadium Marcel-Levindrey, Laon

U20 : Dim 10 février, 14h, Stade Marcel-Michelin, Clermont-Ferrand (-> Billetterie)


15-17 mars : France Vs Ecosse

Féminines : Ven 15 mars, 18h, Stade Bourillot, Dijon (précédé de France-Angleterre Féminines U20)

Fédérales* : Ven 15 mars, Stade Pierre-Rajon, Bourgoin-Jallieu

Parlementaires* : Sam 16 mars, 15h, Stade Marville, La Courneuve

U20 : Dim 17 mars, 14h, Stade Amédée-Doménech, Brive

 

22 au 30 mars : Championnat d'Europe U18

Organisé par le comité des Alpes de rugby, les matchs se joueront sur une vingtaine de villes de l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie, jusqu'aux finales qui auront lieu au Stade des Alpes le samedi 30 mars.

Retrouvez le programme, et les groupes qui s'affronteront, et la billetterie des finales.

 

20-21 avril

U17 : France - Angleterre, Dim 21 avril, Stade de la Libération, Givors

 

11-12 mai

VII développement* : Stanislas Seven, Stade Matter, Nancy

 

Et l'appotéose de ce programme des autres équipes de France :

5-23 juin : Championnat du Monde U20 IRB

Comme les grands, les moins de 20 ans ont leur Coupe du Monde, chaque année en juin. Après l'épisode 2006 qui avait vu la génaration Beauxis-Ouédraogo-Mermoz-Médard-Chouly-Domingo remporter le titre suprême au Stade Marcel-Michelin de vous-savez-où, cette compétition est de retour en France. Les deux comités dont le nombre de licencié a le plus augmenté ces dernières années accueillera les matchs en juin prochin : Bretagne et Pays-de-Loire, puisqu'ils se joueront à Vannes, La Roche sur Yon, et Nantes.

Alors rendez-vous sur le programme ville par ville et match par match, et réservez vos dates pour aller supporter la bande de jeunots encadrée par Fabien Pelous et Didier Retière, en espérant y retrouver mon camarade de club Brondillant Thibaut Regard, sélectionné pour le Tournoides VI-Nations.

 

*Autant on comprend vite la notion d'équipe de France féminine, ou moins de 20 ans (U20), autant c'est moins évident pourles équipes marquées d'un *

Le XV de France Fédérale est une sélection des meilleurs joueurs français évoluant dans les trois divisions fédérales, et donc amateurs. Cette équipe - souvent aussi appelée équipe de France amateur - est donc constituée de joueurs évoluant à Chalon-sur-Saône, Valence d'Agen, Tyrosse, Blagnac, Montluçon, Lourdes... Ils sont encadré par Yves Ajac (dont j'ai té stagiaire) et Olivier Magne.

Le XV de France parlementaire est bien comme son nom l'indique une équipe de France composée de députés, sénateurs ou députés européens français. Ils jouent en marge du Tournoi des VI Nations contre leurs homologues de la chambre des Lord, ou du Scottish Parliament, et partent également en tournée chaque année. Mais dans tous les cas, ils mettent au moins autant de coeur à battre leurs adversaires lors de la 3e mi-temps que lors de deux premières !

L'équipe de France à VII est désormais une sélection professionnelle de joueurs employés de la FFR et résidents au CNR de Marcoussis. Ils jouent les étapes du circuit mondial tout au long de l'année, sorte de succession de tournois, à la manière d'une saison de Formule 1. Leur objectif est bien entendu de se qualifier pour les JO de Rio en 2016, puisque le rugby à VII a désormais sa place en Olympie. Ils sont encadrés par Jean-CLaude Skrela et Frédéric Pomarel.

L'équipe de France VII développement est une sélection de jeunes pousses aspirant à devenir internationaux à VII et rejoindre l'équipe de France à VII. Ils sont entrainés par Thierry Janeczek, ancien troisième-ligne du Stade Toulousain et entraineur du VII de France.

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 18:27

Pour faire suite à mon article de vendredi pronostiquant les résultats de la dernière journée de H-Cup, et donc les classements à l'issue de cette dernière journée, voici donc le verdict.

Au final, trois clubs français sont qualifiés pour les 1/4 de finale de la H-Cup : l'ASM Clermont, Toulon, et Montpellier, et deux clubs français sont reversés en 1/4 de finale du Challenge européen : Toulouse et Biarritz.

Perpignan et le Stade Français se sont quant à eux qualifiés pour les 1/4 de finale de ce Challenge, en terminant à la première place de leur groupe dans cette compétition.

 

http://www.vavel.com/files/web_ThompstoneSnow_889769184.jpg

 

(en noir mon pronostic, en vert les résultats)

 

Poule 1

Munster - Racing-Métro 92 (29 - 6) : 4 - 0 -> 5 - 0

Saracens - Edinburgh (40 - 7) : 5 - 0

Ce qui donne comme classement :

   - 1 Saracens                   23 pts

   - 2 Munster                      20 pts

   - 3 Racing-Métro 92      12 pts

   - 4 Edinburgh                   0 pt

 

Poule 2

Leicester - Stade Toulousain (9 - 5) : 1 - 4 -> 4 - 1

Ce qui donne comme classement :

   - 1 Leicester                    20 pts

   - 2 Stade Toulousain     19 pts

   - 3 Ospreys                      12 pts

   - 4 Benetton Trevise        5 pts

 

Poule 3

Biarritz - Harlequins (9 - 16) : 1 - 4

Ce qui donne comme classement :

   - 1 Harlequins                 28 pts

   - 2 Biarritz                         15 pts

   - 3 Connacht                    12 pts

   - 4 Zebre                            1 pt

 

Poule 4

Glasgow - Northampton (27 - 20) : 0 - 4 -> 4 - 1

Castres - Ulster (8 - 9) : 4 - 1 -> 1 - 4

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Ulster                          23 pts

   - 2 Northampton             15 pts

   - 3 Castres                      14 pts

   - 4 Glasgow                      6 pts

 

Poule 5

Llanelli - Clermont (0 - 29) : 0 - 5

Exeter - Leinster (20 - 29) : 0 - 4 -> 0 - 5

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Clermont                    28 pts

   - 2 Leinster                      20 pts

   - 3 Exeter                            9 pts

   - 3 Llanelli Scarlets          2 pts

 

Poule 6

Montpellier - Toulon (23 - 3) : 4 - 1 -> 4 - 0

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Toulon                         23 pts

   - 2 Montpellier                 22 pts

   - 3 Cardiff Blues                6 pts

   - 4 Sale Sharks                 4 pts

 

Les phases finales

Les six équipes premières de leur poule sont qualifiées, ainsi que les deux meilleurs deuxièmes. Les trois suivants sont reversés en 1/4 de finale du Challenge et le moins bon deuxième, Northampton, a fini sa saison européenne. On arrive donc à :

Premiers de poule :

1  Harlequins         28
2  Clermont            28
3  Toulon                 23
4  Saracens           23
5   Ulster                 23
6   Leicester           20


Deuxièmes de poules :

7   Montpellier        22
8   Munster              20
9   Leinster              20
10 Toulouse            19

11 Biarritz                15

12 Northampton     15

 

Les équipes classées à égalité de points sont départagées par le nombre total d'essais marqués. C'est pourquoi les Harlequins devancent Clermont, (24 contre 22), Toulon devance respectivement les Saracens et l'Ulster (23 contre 15 et 12), et parmis les deuxièmes, le Munster devance le Leinster (13 contre 12) et Biarritz devance Northampton (14 contre 9).

 

Principaux enseignements...

Les Harlequins et Clermont sont donc les deux seules équipes invaincues à l'issue de cette phase de poule. Mais la principale tendance qui s'affiche est la perte de vitesse des équipes celtes : aucune équipe galloise ni ecossaise ne termine dans les deux premiers de sa poule, alors que la franchise d'Edinburgh était arrivée en 1/2 finale l'an dernier notamment. Et parmi les provinces irlandaises, grandes affamées de la H-Cup, deux seulement sont qualifiées. La principale surprise de ce verdict est donc que la plus prolofique des quatre provinces irlandaises ces dernières années, le Leinster, double tenant du titre et vainqueur de trois des quatre dernières éditions, est éliminée de la course aux 1/4 de finale !

Alors le carton rouge sévèrement infligé à un joueur de Racing-Métro 92 lors de la large victoire du Munster contre les franciliens a ouvert la polémique : ce carton rouge était destiné a facilité la tache du Munster, pour leur donner plus de chance de marquer un maximum d'essais et passer devant le Leinster au classement ?

 

La tableau

Les affiches des 1/4 de finales sont donc dessinées de cette façon : les huit équipes sont classées dans l'ordre (les deux meilleurs deuxième étant forcement classés 7e et 8e), et on distribue les affiches en symétrique :

1 contre 8 ; 2 contre 7 ; 3 contre 6 ; 4 contre 5 ; les équipes classées 1 à 4 joueront leur 1/4 de finale à domicile

 

Les affiches des 1/4 sont donc les suivantes, les 6-7 avril prochains, les premiers nommés jouant à domicile :

Harlequins - Munster

Clermont - Montpellier

Toulon - Leicester

Saracens - Ulster

 

Alors je ne sais pas pourquoi les 1/2 finales ne sont pas décidées de la même façon (1 contre 4 et 2 contre 3), mais elles sont tirées au sort :

 - le vainqueur de Clermont-Montpellier accueillera le vainqueur de Harlequins-Munster

 - le vainqueur de Saracens-Ulster accueillera le vainqueur de Toulon-Leicester

 

Seulement trois anciens vainqueurs de la H-Cup participent à ces phase finales (Munster 2006-2008, Leicester 2001-2002, Ulster 1999), et tous les trois iront jouer leur 1/4 de finale à l'extérieur : il y a donc fort à parier que la H-Cup baptisera un nouveau vainqueur cette année, ce qui n'est pas arrivé depuis 2009.

 

Le challenge

On l'a dit, le Leinster, Toulouse et Biarritz sont reversés en 1/4 de finale du challenge européen, où il retrouveveront les cinq équipes ayant terminées à la première place de leur groupe. Le tableau est le suivant, les premiers nommés recevant en 1/4 de finale, et le vainqueur de la première affiche de chaque bloc recevra en demi-finale.

 

Perpignan - Toulouse

Bath - Stade Français

 

London Wasps-Leinster

Gloucester-Biarritz

 

Alors Biarritz, vainqueur de cette compétition l'an dernier (face à Toulon) pourra défendre son titre, mais il aura fort à faire. En effet, on retrouve pas moins de quatre anciens vainqueurs de la H-Cup, dont Toulouse et le Leinster qui se partagent les quatre dernières éditions et pèsent sept H-Cup à eux-deux, les London Wasps qui en comptent deux, et Bath une. Bref, il y a du lourd dans ce tableau final du challenge !

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 12:33

Malgré l'écrasante présence médiatique des sites de paris en ligne, votre blog rugby n'a que très peu joué le jeu des pronostics (pendant la Coupe du Monde 2011 seulement). A vrai dire, je m'en réjouis, et je l'assume.

Mais une fois n'est pas coutume! Et je suis tellement passionné et excité par le concept de phases finales, que je ne peut attendre dimanche soir pour connaître le tableau des celles de la H-Cup, alors j'ai fait mes pronostics. En effet, les phases finales, de la H-Cup jusqu'aux séries régionales, ce sont les cars de supporters, le retour du soleil, le quitte ou double des matchs à élimination directe, les affiches issues de l'alchimie des classements,...

 

004-Tifo-copie-1.jpg

 

Alors ce week-end a donc lieu la dernière journée de la phase de poule de la H-Cup, avec sept clubs français engagés : deux sont dors-et-déjà éliminé (Castres et le Racing), et deux sont déjà qualifiés (Toulon, et Clermont)

Retrouvez toutes les retransmissions TV (affiches, horaires, chaines...) sur rugbyzap.fr

Pour chaque match, je ne pronostique pas un score, mais les points terrain distribués :

   - 4 points pour la victoire

   - 2 points pour un match nul

   - 1 point de bonus offensif pour au moins 4 essais marqués

   - 1 point de bonus défensif pour une défaite de moins de 8 points (c'est-à-dire que jusqu'à la fin, le perdant aurait pu arracher le nul ou la victoire en ne marquant qu'une seule fois)

 

Poule 1

Munster - Racing-Métro 92 : 4 - 0

Saracens - Edinburgh : 5 - 0

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Saracens                   23 pts

   - 2 Munster                      19 pts

 

Poule 2

Leicester - Stade Toulousain : 1 - 4

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Stade Toulousain     22 pts

   - 2 Leicester                    17 pts

 

Poule 3

Biarritz - Harlequins : 1 - 4

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Harlequins                 28 pts

   - 2 Biarritz                         15 pts

 

Poule 4

Glasgow - Northampton : 0 - 4

Castres - Ulster : 4 - 1

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Ulster                          20 pts

   - 2 Northampton             18 pts

 

Poule 5

Llanelli - Clermont : 0 - 5

Exeter - Leinster : 0 - 4

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Clermont                    28 pts

   - 2 Leinster                      19 pts

 

Poule 6

Montpellier - Toulon : 4 - 1

Ce qui donnerai comme classement :

   - 1 Toulon                         24 pts

   - 2 Montpellier                 22 pts

 

Les Phases finales

Vous aurez fait le calcul sans moi : il faut huit équipes pour jouer des 1/4 de finale, et il y a six poules, ça ne tombe pas rond ! Conclusion : les six équipes premières de leur poule sont qualifiées, ainsi que les deux meilleurs deuxièmes. On arrive donc à :

1 Harlequins         28
1 Clermont            28
1 Toulon                 24
1 Saracens           23
1 Toulouse            22
1 Ulster                  20

2 Montpellier         22
2 Leinster              19
2 Munster              19
2 Northampton     18
2 Leicester            17
2 Biarritz                 15

Montpellier et le Leinster seraient donc qualifiés, et les trois équipes suivants qualifiées pour les 1/4 de finales du Challenge européen, ou la C2 comme disent les footeux. Et Biarritz pourra finir sa saison tranquillement, à la bonne 9e place qui sera la sienne à la fin de la saison de TOP 14...

 

Les affiches des 1/4 seraient donc les suivantes, les 6-7 avril prochains, les premiers nommés jouant à domicile :

Harlequins - Leinster

Clermont - Montpellier

Toulon - Ulster

Saracens - Toulouse

 

Espérons qu'avec quatre condidats, au moins un se glisse jusqu'en finale, puisqu'on se rappelle que l'an dernier  aucun club français n'avait atteint le finale.

 

On notera enfin qu'en cas de victoire de Toulon à Montpellier, celà ne changerait rien pour Toulon qui reste 3e équipe, mais Montpellier serait reversé en Challenge. Le Leinster et le Munster se décalent d'un cran vers le haut et... Clermont devrait alors jouer son 1/4 de finale contre le Leinster ! Après les deux victoires consécutives de Clermont en match de face à la province irlandaise double tenante du titre, on croyait les Leinstermen éliminés. Or, quel pire scénario pour les Jaunards que de retrouver leurs pires ennemis en 1/4 de finale, même dans leur stade Marcel-Michelin, eux qui seraient revanchards de ces deux défaites en décembre ?

A suivre...

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 00:00

Le rugby n'est pas un sport comme les autres, j'en suis convaincu et j'en suis mordu depuis que j'ai l'age de parler !

Au coeur de ses nombreuses originalités, notre sport préféré dispose d'équipes atypiques, au destin, au maillot, à l'esprit voire au statut juridique, spéciaux, et sans nul autre pareil dans le monde du sport.

Comme le Basket a ses Harlem Globe Trotters, le rugby a de belles équipes originales, plus ou moins connues, mais toutes ravissantes !

 

Premier volet de cette série sur ces équipes Made in Rugby du monde du rugby, les Barbarians, dits Barbarians Britanniques depuis que d'autres sélections sur le même modèle ont vu le jour sur la planète ovale.

 

http://www.scottishrugby.org/emctests/images/gallery/nz/1972_1.jpg

 

Génèse... de l'Angleterre à Cardiff 

Au commencement était l'Angleterre, terre sainte pour les rugbymen puisque c'est dans les colleges huppés du Royaume de Sa Très Gracieuse Majestée que le rugby est né et s'est développé au XIXe siècle. Rapidement, en 1890, un club aux statuts particuliers était créé, qui s'appellerait Barbarians FC. Ces Barbarians britanniques portaient (et portent toujours) un maillot aux larges rayures horizontales noires et blanches.

 

Laissez moi ici faire une parenthèse sur l'appellation des clubs de rugby dans les pays Anglo-Saxons : xxx RFC

En effet, tous les clubs d'outre-manche s'appellent de cette façon - dont le prestigieux Oldfield Old Boys RFC au sein duquel j'ai évolué une saison - les initiales signifiants Rugby Football Club. Yes indeed, le rugby a été inventé sur un terrain de football, et est un dérivé du football. C'est pourquoi son vrai nom est le Rugby-Football, et que la fédération anglaise de rugby s'appelle la RFU - Rugby Football Union.

Ceci explique aussi que certains clubs français de rugby s'appellent tout simplement Football de Club de ..., dont les deux plus prestigieux sont le F.C. Lourdes et bien-sûr le F.C. Grenoble.

 

http://www.cmsimgs.com/201/live/11/220x220Cette équipe des BArbarians est donc née de la volonté d'un homme, William Carpmael (voir photo), qui voulait marier toutes les valeurs du rugby en une équipe, aux centre desquelles, l'amitié. Et dès ses débuts, cette équipe a pris ses bases dans les bars et les restaurants, puisque notre ami Carpmael a décidé de lancer son équipe dans un restaurant, à Bradford.

Il réunit donc des joueurs de plusieurs clubs, sélectionnés sur leur passion, leur état d'esprit, leur attitude, leur amour du beau jeu, en 1890, au Friary Field à Hartlepool.

Dorénavant, des joueurs de différents clubs et différents pays ont l'opportunité de jouer sous le même maillot ; ils étaient adversaires, et ils avaient là l'occasion de jouer ensemble.

Dès ses débuts le club s'appelle Barbarians RFC, et on ne sait pas précisément pourquoi, mais la meilleure explication serait qu'il a été choisi "au mépris de ceux qui ne prenanaient les joueurs de rugby que pour des barbares !" .La première année, l'emblême était une tête de mort avec deux fémurs croisées, et les lettres BFC. Rapidement, il sera ramené aux trois lettres BFC entrelacées. le maillot quant à lui sera toujours le même.

Les premières années l'équipe joue des matchs contre des clubs anglais ou gallois, et des rituels se mettent vite en place : Leicester pour Noël, une tournée au pays de Galles pour Pâques... Puis les premiers matchs internationnaux sont arrivés après la guerre, en 1948 contre les Wallabies, à Cardiff.

 

Palmarès

Et même sans avoir jamais pris part à une compétitionn domestique ou internationale, on peut dire que les Barbarians ont su accrocher au-dessus de leur cheminée des maillots bien prestigieux : les Wallabies, les All Balcks et les Springboks ont tous mis un genou à terre face à la fatasque sélection au maillot rayé ! Pas mal pour une équipe faite de bric et (Bertrand) de broc au dernier moment.

En 1961, ils sont la seule équipe à battre les Springboks lors d'une tournée en Europe des Sud-Africians. Et bien sûr, on ne peut pas ne pas noter cette magnifique victoire contre les All Blacks, le 27 janvier 1973, à Cardiff, célèbre pour ce plus bel essai de tous les temps inscrit dès les premières minutes par Gareth Edwards, pour une victoire 23-11.

Autres moments de gloire, deux victoires contre les Boks, eux qui revenaient au premier plan international après dix ans d'apartheid, en 1994 à Dublin, et celle juste après leur titre de champion du monde en 2007, à Twickenham.

 

En 2008, ce sont eux qui inaugurent le nouveau stade de Wembley, face à l'Australie, pour une maigre défaaite 11-18. Et en décembre 2009, leur dernier exploit en date, ils battent les All Blacks à l'issues d'une tournée d'automne où les Blacks avaient battus leur cinq adversaires précédents !

 

Ses particularités

Cette équipe des Barbarians est bien particulière : il s'agit bien d'un club, mais il n'est inscrit à aucune compétition, n'a aucun joueur licencié, et n'est domicilié à aucun stade ! Et qui dit pas de stade, dit pas de Club house, donc obligé d'aller boire des bières chez les autres ! Cette équipe est donc une équipe de tounée, de matchs amicaux, et elle est donc invitée plus ou moins régulièrement à jouer un match ou une série de matchs, à ses début face à des clubs, puis depuis 1948 contre des nations majeures du circuit mondial.

Ainsi, lors de ces  fameuses tournées, celles que les nations de l'hémisphères sud réalisent dans les îles britanniques sont souvent ponctuées d'une rencontre face à ces brabarians rafraichissants. En effet, on l'a dit, ce club n'a aucun joueur propre, licencié. Il réunit donc pour chacun de ses matchs une sélection de joueurs, triés à la fois sur des critères sportifs - leur niveau, il s'agit bien de monter une équipe compétitive, pour affronter les Blacks, les Springboks, les Wallabies... - et sur des critères comportementaux.

Il faudra même attendre 2003 pour les voir affronter un autre adversaire que les trois équipes citées ici, All Blacks de Nouvelle-Zélande, les Wallabies australiens ou les Springboks Sud-africains.

 

Tant et si bien que les matchs joués par les Baa-Bas sont souvent magnifiques, par la combinaison de ces deux facteurs : d'une les joueurs sont sélectionnés sur leurs qualités de joueurs adeptes du beau jeu et de la prise de risques, et d'autre part parce que ces matchs sans suite et sans enjeu sont propices à cette prise de risques bénéfique pour le spectacle.

 

Autres particularités de cette équipe : elle joue avec son maillot noir et blanc, un short noir ou blanc, et ... chacun joue avec les chaussettes de son club, ce qui dessine un miriade de couleurs dansantes sur le terrain !

Et les Barbarians aiment le beau jeu, les traditions, et en guise de traditions ils ne sont pas avares : l'équipe alignée comporte toujours au moins un joueur étranger, pas britannique, ainsi qu'au moins un joueur pas international. Ces traditions ajoutent encore un peu de piment - s'il en manquait ! - à ces équipes uniques et magnifiques.

 

Toutes ces particularités seront reprises par d'autres sélections dites de Barbarians, et la plus prestigieuse d'entre toutes, celle des Barbarians français, qui seront l'objet d'un article à venir prochainement.

 

Et tous ces ingrédents mis dans une grosse marmitte, secoués au Pub à grands renforts de pintes la veille et balancés dans un stade bouillonant nous offre le plus souvent des matchs alléchants, ouverts, atypique, et tout simplement beaux...

On espère donc que l'IRB, les fédérations, les ligues domestiques, les présidents de club, et le tourbillon de rugby professionnel ne nous priverons jamais de la joie procurée par ces joutes ni amicales ni belliqueuses jouées par les Barbarians.

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 11:56

Après sa tournée d'automne triomphale, ( et ), le XV de France entame le Tournoi des VI-Nations le dimanche 3 févier à Rome, face aux Azzuri italiens.

Philippe Saint-André et son staff ont donc annoncé vendredi dernier la liste des trente-trois joueurs préselectionnés pour cette première échéance.

 

http://i.rugbyrama.fr/2013/01/10/935086-15456930-640-360.jpg

 

Le programme

Comme à l'aube de la tournée d'automne début novembre, la journée de TOP 14 précédente sera avancée au jeudi vendredi pour que le XV de France puisse se réunir dès le samedi matin, au lieu du dimanche : la prochaine et 16e journée du TOP 14 aura donc lieu les jeudi 24 et vendredi 25 janvier prochain.

Le groupe se réuniera donc au CNR de Linas-Marcoussis dès le samedi, pour trois jours de stage avec ce groupe élargi, avant que PSA n'annonce le groupe des vingt-trois retenus pour ce premier match le lundi soir. Les dix joueurs recalés pourront alors rejoindre leur club respectif, en gardant la tête et la queue haute, puisqu'ils seront les premiers rappelés en cas de blessure ou méforme.

 

Le groupe des avants

Les joueurs suivants sont retenus au niveau du pack :

Pilier gauche : Thomas Domingo (ASM), Vincent Debaty (ASM), Yannick Forrestier (Castres)

Talonneur : Dimitri Szarzewski (RM 92), Benjamin Kayser (ASM), Guilhem Guirado (USAP)

Pilier droit : Nicolas Mas (USAP), Luc Ducalcon (RM 92), David Attoub (Stade Français)

Deuxième-ligne : Pascal Papé (Stade Français - capitaine), Yoann Maestri (Stade Toulousain), Jocelino Suta (Toulon), Romain Taofifenua (USAP)

Troisième-ligne-aile : Thierry Dusautoir (Stade Toulousain), Yannick Nyanga (Stade Toulousain), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Wenceslas Lauret (Biarritz)

Troisième-ligne-centre : Louis Picamoles (Stade Toulousain), Damien Chouly (ASM)

 

A noter que Dimitri Szarzewski est amené à comparaitre devant la commission de discipline de la LNR le 18 janvier prochain, il est donc possible qu'il soit suspendu pour cette ouverture du tournoi. Si cela devait être le cas, il redeviendrait assuremment numéro 1 à son poste dès la fin de sa période de suspension. Bru rappelle Guirado , car il a fait une excellent première moitié de saison avec l'USAP. C'est presque dommage, on aurait bien aimé (re)voir Tolofua, ou Orioli, les deux grand espoirs français du poste.

 

En deuxième-ligne, la profusion de bons joueurs français a couté leur place dans le groupe à Sébastien Vahaamahina, Loïc Jaquet, Julien Pierre, Christophe Samson, Romain Millo-Chluski, Ali Fakate... Tous postulants au poste, et régulièrement cités dans les milieux autorisés.

 

Mais faisons donc un zoom sur la troisième-ligne. En troisième-ligne centre, l'excellent début de saison des deux appelés - aussi bien dans leur club que lors de la tournée d'automne - et la différence d'âge - à niveau égal, le staff assume haut et fort de sélectionner le plus jeune, en vue de la Coupe du Monde 2015 - provoquent la non sélection d'Imanol Harinordoquy, monument national à ce poste. C'est le Biarritz Olympique qui va être content !

Tout comme en deuxième-ligne, le poste de flanker est très grassement approvisionné en excellents joueurs. Le staff confirme donc en partie ses choix de la mi-octobre, lorsque la liste de préselection de 33 noms pour la tournée d'automne avait été annoncé. En effet, Titi Dusautoir et Wenceslas Lauret avaient été appelés, puis avaient du déclarer forfait pour cause de blessure ; et ils sont de nouveau appelés. Très gros point d'intérogation pour le Biarrot, qu'on n'a que très peu vu en bleu (1 sélection).

Yannick Nyanga qui n'avait été appelé que pour suppléer à ces deux forfaits reste dans le groupe, et c'est la moindre des choses après les prestations énormes qu'il a réalisé lors des trois matchs de la tournée.

Restent donc sur le carreau Alexandre Lapandry, Pierrick Gunther, Antoine Battut, Bertrand Guiry, Alexandre Bias, Jean-Jo Marmouyet, Marc Giraud... tous cités, surveillés ou présélectionnés dans les deux dernières années.

 

La Charnière

Demi-de-mêlée : Morgan Parra (ASM), Maxime Machenaud (RM 92)

Demi-d'ouverture : Frédéric Michalak (Toulon), François Trinh-Duc (Montpellier)

 

C'est à la mêlée que ce situent de forts enjeux pour ce poste : Parra a été numéro un du mandat Lièvremont, il est incontesté dans son club... mais a été le numéro deux de la dernière tournée d'automne, ce qui n'est pas dans son caractère. Maxime Machenaud a éclot l'an denrier à Agen, puis en Argentine lors de la tournée d'été, et s'est clairement affirmé au très haut niveau lors de la tournée de novembre, malgré la médiocre automne de son nouveau club.

Entre temps, l'ASM Clermont réalise un hiver fantastique, et le Racing apparait enfin au niveau où on l'attendais : les deux joueurs sont donc sur le haut de la vague avec leur club. Quant à Yachvili... c'est le même tarif que pour Imanol, son grand age le met en retrait des deux sélectionnés, mais sûr qu'il est sur la liste cachée en cas de pépin.

A l'ouverture, la hiérarchie est clairement établie, et François Trinh-Duc était même heureux à l'idée de faire partie de cette liste de présélectionnés !

 

Les trois-quarts

Trois-quart-centre : Maxime Mermoz (Toulon), Floriant Fritz (Stade Toulousain), Wesley Fofana (ASM), Gaël Fickou (Stade Toulousain), Mathieu Bastareau (Toulon)

Trois-Quart-Aile : Vincent Clerc (Stade Toulousain), Yoann Huget (Stade Toulousain), Benjamin Fall (RM 92)

Arrière : Brice Dulin (Castres), Jean-Marcellin Buttin (ASM)

 

C'est sans conteste ce poste de centre qui a fait coulé le plus d'encre lors de l'annonce de cette liste ! Et ce, pour un seul fait : le retour de Mathieu Bastareau, en disgrace depuis plusieurs années, suite à l'épisode de Wellington en juin 2009, et entre autre pour son manque de sérieux et de travail. Sauf qu'il a rejoint Toulon et Bernard Laporte l'an dernier, et qu'avec le Kayser, pas le choix : tu mets le réveil, et tu bosses ! Résultat, une présence physique toujours aussi énorme, mais des kilos perdus, et de gros progrès sur le foncier et la résistance à la fatigue ! Bref, d'après Laporte au Moscato Show vendredi soir, une juste récompense : il est le joueur le plus utilisé au centre à Toulon, malgré la dantesque concurrence : Matt Giteau et Maxime Mermoz. Mais c'est bien Mermoz et Fritz qui devraient porter les maillots 12 et 13, à moins que l'excellent hiver de Clermont et la baisse de forme du Stade Toulousain ne profitent à Wesley Fofana, très en vue ces dernières semaines.

 

On relèvera aussi la forte polyvalence de cette liste, car Huget et Fall peuvent évoluer à l'arrière, Fofana et Fickou à l'aile, ce qui multiplie d'autant les combinaisons possibles. A l'aile, justement, Vincent Clerc parait indéboulonable, et Yoann Huget, peu apprécié du public de rugby, garde la côte auprès des sélectionneurs. Fall a de nouveau sa chance après de longs épisodes de blessures.

A l'arrière, deux pépites en or massif sont en lice, Buttin révélé lors du dernier Tournoi, et Dulin lors des deux dernières tournées. Buttin était alors blessé, et la concurrence n'avait pas pu jouer, mais il est revenu à son plus haut niveau depuis un mois avec Clermont, et bien malin qui peut deviner les plans de Saint-André et Lagisquet à ce poste. Toujours est-il que Poitrenaud semble jeté aux oubliettes, et Médard doit être inscrit sur la liste cachée.

 

A noter que Gaël Fickou s'est blessé en Coupe d'Europe ce dimanche, et pourrait être remplacé par Médard justement, ou Palisson ; ce qui confirme que Fickou était présélectionné pour postuler à l'aile...

 

La Capitanat

http://placespourtous.com/wp-content/uploads/2013/01/pascal-pap%C3%A9-capitaine-xv-de-france.jpgLa décision était tombée la veille, et le débat durait depuis novembre : Pascal Papé a été reconduit malgré le retour de blessure de Thierry Dusautoir.

L'indéboulonable, incomparable, supersonic capitaine du XV de France et meilleur joueur du Monde et de la Coupe du Monde en 2011, n'est donc plus irremplaçable. Le fait est que le discours de Pascal Papé, très pragmatique, direct, bon enfant, surement plein d'argot, de moqueries, est très bien passé auprès du groupe lors des deux tournées en 2011. Et qu'au niveau des résultats, à part un premier test gâché par Parra et Trinh-Duc en juin en Argentine (défaite 20-23 malgré une insolente domination), c'est un carton plein !

Quant à Titi, c'est un ingénieur, et son discours est certainement plus policé, rigoureux, voire scientifique que celui de Papé, et passe surement moins. De plus, il revient juste de blessure, n'a pas retrouvé son meilleur niveau depuis le Mondial, et PSA "lui laisse le temps de revenir". Autrement dit : quand on n'est plus titulaire indiscutable à son poste, on ne postule plus au capitanat !

 

 

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 21:34

A l'aube de cette période de vacances dites des confiseurs, c'est le F.C. Grenoble qui vous souhaitait un Joyeux Noël sur ce blog suite à  sa victoire pleine de maitrise et amplement méritée face au géantissime Stade Toulousain, le 22 décembre dernier au Stade des Alpes.

Aujourd'hui 1er janvier 2013, c'est le R.C. Toulon qui prend le relai et vous souhaite une bonne année 2013, suite à son parcours exceptionnel en cette première moitié de saison, conclue dès la première journée des matchs retour par une victoire bonifiée dimanche soir à Mayol face à de valeureux Catalans de l'USAP. Tenez, c'est pas moi qui l'invente, c'est écrit sur le site de Radio Star "Les Meilleurs sons du Sud !" ;-)

 

http://www.rctoulon.com/files/actus/news_2011_2012/decembre_2012/Bonne_Annee_RCT_596x326.jpg

 

En effet, après avoir vu la deuxième mi-temps de Castres-Toulouse - toute en suspense - et l'imposante domination de Montpellier face à des Parisiens à la dérive, je me suis laissé tenter par Jour de Rugby, et j'ai donc commandé un burger pour éponger mes trois pintes.

 

Après avoir vu les résumés des matchs du jour, dont la victoire poussive du FCG contre Bordeaux-Bègles, je n'étais toujours pas venu à bout de mon assiette. Et oui, on ne peut pas tout faire : manger, et baver sur les yeux (et le reste) de la belle Isabelle Ithurburu, qui anime avec charme et brio Jour de Rugby.

Bref, je me laissais tenter par Toulon-Perpignan, qui cloturait ce magnifique Boxing Day rugby sur Canal +

 

Et j'ai donc compris quelques indices qui expliquent pourquoi et comment le "Èrcété" domine de la tête et des épaules (presque) tous ses adversaires, avec désormais douze victoires en quatorze journées de TOP 14, et quatre succès en autant de rencontres de H-Cup, soit un taux de victoires de 89 % !! Les Fadas toulonnais ne sont en effet tombés que deux fois cette saison, à Toulouse (avec une équipe largement remaniée) et à Clermont (à la dernière minute), excusez du peu.

Ils sont donc venus à bout de l'USAP dimanche soir, malgré un début de match poussif, et un essai catalan qui portait le score très vite à 7-0 pour les visiteurs. Mais à la fin, c'est Toulon qui gagne, et encore avec le bonus offensif !

 

http://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/le-rc-toulon-a-conclu-l-ann-par-une-victoire-contre-perpignan/1500000000233001/61:281,1756:1135-665-0-70/bacf4.jpg

 

Les Toulonnais ont donc posé la main sur le ballon, et ont rageusement dominé ce match dans toutes les principales stat : occupation, possession, jeu de passes, mêlée... Sans arriver à prendre à défaut la défense catalane, ils la poussaient à la faute, pour permettre à Sir Jonny d'enchainer les pénalité, et arriver à 15-10 aux citrons.

Ensuite, la fatigue et la qualité du banc de touche faisant effet, ils sont pu marquer tranquillement leurs quatre essais - dont deux de David Smith - lors de la deuxième mi-temps, sans se faire peur, sans s'affoler, tout en maîtrise, pour l'emporter avec le bonus.

 

Alors comment le RCT a-t-il construit cette vicoire ?

Au delà du triptique Conquête-Défense-Occupation cher à Bernard Laporte, qui est à la tête du RCT et qui applique donc cette recette pragmatico-pragmatique sur la rade, c'est un autre triptique que j'ai voulu mettre en relief.

 

La puissance tout d'abord. En effet, de la première à la dernière minute, les Toulonnais dominent leurs adversaires individuellement et collectivement sur les impacts. Que ce soit en attaque ou en défense, dans les rucks ou en mêlée, au plaquage ou à la percussion, en un contre un ou dans l'effort collectif, les Toulonnais ont fait reculer les Catalans.

 

L'utilisation de la largeur du terrain, ensuite. Aussi étonnant que celui puisse paraitre avec la réputation de Bernard Laporte et de sa vision pragmatique du rugby (Conquête-Défense-Occupation) que j'aborde ci-dessus, ces Toulonnais-là abusent du jeu au large. A la manière de l'ASM-Clermont ou du Leinster, ils enchainent des dizaines de temps de jeu en utilisant toute la largeur du terrain, afin d'étirer la défense adverse, pour ensuite utiliser leur puissance justement, face à un rideau défensif étiré et donc plus fragile. Pas con le Bernie !

Notons à ce sujet que le Grand Chelem 2002 avait été remporté par le XV de France, à l'époque dirigé par ce même Bernard Laporte, avec le système resté célèbre des blocs : en effet, les huit joueurs du paquet d'avants étaient répartis sur toute la largeur du terrain, pour apporter un soutien immédiat à leurs trois-quarts : les piliers et deuxième-lignes au centre du terrain, le numéro huit et le talonneur dans un couloir des 15 mètres (le long de la touche), et les deux flankers dans l'autre couloir des 15 mètres. Malgré sa passion pour la puissance physique et le rugby efficace, Laporte a donc toujours développé un modèle de jeu qui utilise toute la largeur du terrain.

 

Et troisième volet, la rage de vaincre. En effet, cette équipe Toulonnaise est certes peuplée de stars mondiales, ayant presque toutes des immenses carrières sur leur CV, et souvent internationales, mais on est très loin des combats d'egos qu'on a pu voir au Real de Madrid notamment (à l'époque de Beckham, ou les joueurs se faisaent la gueule sur et en-dehors du terrain). Le fait est que tous sont des stars, et qu'aucun n'est plus une star que les autres. Le fait est aussi que la concurrence fait rage à tous les postes, et que même des Sébastien Bruno, Bakkies Botha, Joe Van Nikierk, Jonny Wilkinson ou Matt Giteau ne sont pas sûr de garder leur place. Le fait aussi que Bernard Laporte est un fanatique du travail, et qu'on n'a rien sans rien avec lui, tout se mérite. Il a donc su construire une équipe de morts de faim. Certes ils sont sur le papier suppérieurs à leurs adversaires, mais ils rentrent sur le terrain chaque week-end avec une rage de gagner, de remporter tous leurs duels, de marquer les premiers, et de gagner leurs matchs, tout simplement.

 

Bref, en ce début d'année 2013, tous les rêves leur sont permis, notamment de faire ce qu'aucun club Français n'a fait depuis Toulouse en 1996, à savoir le doublé Championnat - H-Cup. Mais surtout ramener le premier grand trophée sur la Rade depuis 1992, et le Brennus remporté par la bande à Daniel Herrero.

 

Côté Perpignanais, je voulais seulement tirer mon coup de chapeau à deux joueurs : Bertand Guiry, infatigable combattant dans la droite ligne de ses glorieux ainés à ce poste de troisème-ligne-aile à l'USAP, Marc Lièvremont, Bernard Goutta, Grégory Le Corvec notamment... Certainement le futur capitaine de l'USAP après le départ annoncé de Nicolas Mas l'an prochain (à Montpellier), il impressionne. Et puis le petit David Mélé, qui a su faire un super match, ce qui n'est pas un mince exploit quand on joue... à la mêlée, derrière un pack qui prend l'eau.

 

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 11:01

Une nouvelle rubrique sur le blog de rugbyfoue, qui réjouira les amateurs de ballon ovale : retour sur l'un des essais qui a marqué l'histoire de notre sport, de son contexte à sa vidéo.

 

Et quel meilleur cadeau de Noël que de vous faire découvrir cet essai somptueux qui date de la grande époque Galloise, les années 70. En 1973, les Barbarians britanniques affrontent les All Blacks à l'Arms Park de Cardiff, avec dans leur effectif une belle colonie de joueurs Gallois, qui dominaient sans partage le rugby mondial à cet époque. Alors cet équipe magnifique, fondue dans une sélection de Barbarians et donc renforcée par les meilleurs joueurs Anglais, Irlandais et Ecossais, devaient bien ressembler à la meilleure équipe du moment, face à l'autre référence de la planète ovale : les All Blacks !

Et cette rencontre lors d'une tournée des All Blacks en Europe reste comme l'un des plus beaux matchs de l'histoire du rugby, avec à la clé cet essai resté mythique marqué dès les premières minutes de jeu. Il s'agit surement du premier essai qui reçut à l'époque une montagne de superlatifs de la part des journalistes, jusqu'à être appelé the greatest try of all times !

 

Après des pertes de balles et dégagements successifs, une remontée de terrain de 100m est initiée par trois crochets ravageurs du demi d'ouverture gallois de l'époque, Phil Bennett. Il est ensuite relayé par cinq joueurs à travers tout le terrain dont le dernier est Derek Quinnell,n°8 Gallios, dont les fils Scott et Craig ont aussi été internationaux gallois dans les années 90. Et l'essai est conclu par la course folle jusqu'à l'en-but de Gareth Edwards, génial demi de mêlée gallois, statufié de son vivant à Cardiff tant il est adulé dans la principauté. En effet, le rugby gallois dominait le monde de la tête et des épaules à l'époque, avec ces deux hommes à la charnière (Edwards et Bennett), et le fantasque médecin JPR Williams à l'arrière, qui nous rappelle un certain Maxime Médard avec ses rouflaquettes.

 

 

Pour les fans, le match en intégralité est disponible ici ; mais vous pouvez jeter un oeil sur la première minute de cette vidéo, pour avoir une idée du ridicule que pouvait avoir le haka des All Blacks à l'époque ! Vous noterez que la foule est tout de même en délire...

 

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:26

Quelle belle fête, quelle belle ambiance, et quel beau cadeau de Noël se sont fait et nous ont fait les joueurs du FCG ce samedi après-midi, en battant le Stade Toulousain au Stade des Alpes, sur le score de 15 à 6 !

 

IMG_0139.JPG

 

Tout était fait pour la fête, à commencer par ces magnifiques bonnets de père Noël aux couleurs du FCG distribués à tous les supporters venus en masse samedi, comme vous pouvez le constater sur nos belles têtes de vainqueurs. Public venu en masse, on ne peut dire moins vu que le match est à guichets fermés depuis plus d'un mois !

Pour sa quatrième délocalisation au Stade de Alpes, le FCG y aligne sa quatrième victoire, après celles contre Bourguoin et La Rochelle la saison dernière en PRO D2, et celle contre le Racing-Métro en septembre dernier.

 

Le match

Et autant la victoire contre le Racing ici même en semptembre n'avait souffert d'aucune contastation, tant les Grenoblois avaient alors dominé les Franciliens dans tous les secteurs, autant le succès contre l'ogre toulousain d'hier fait figure d'exploit, complètement contre le cours du jeu en seconde période.

Avant le match, Ricou me demande "Comment tu les prendrais là ?" C'est sûr qu'une équipe comme Toulouse qui n'a pas de point faible ni de défaut, on ne sait pas trop où insister. Alors j'ai répondu ce que l'on répond pour battre les All Blacks : il faut les agresser. Toutes les victoires françaises face aux Néo-Zélandais, et notamment lors des Coupes du Monde en 1999 et en 2007, ont en effet comme point commun une agressivité féroce au point de les faire douter et déjouer.

Mais je craignais que le match ne se perde sur la mêlée, et l'accumulation des pénalités sifflées sur cette phase de jeu contre les Grenoblois. Le pack toulousain avait bien réussi à battre Toulon à ce jeu-là lors de la finale du TOP 14 en juin dernier, il allait bien réussir à battre Grenoble !

 

Depuis l'arrivée de Fabrice Landreau, et sous l'impulsion conjuguée de Sylvain Bégon et Franck Corrihons, cette équipe de Grenoble a fondé son projet de jeu sur... le jeu, justement : utilisation maximum de la largeur du terrain, multiplication des temps de jeu, prises de risque. Schéma de jeu ambitieux qui a amené le FCG au titre de champion de France de PRO D2 l'an dernier,  acquis de la tête et des épaules. Un modèle dans lequel les joueurs ont beaucoup de degrés de liberté et prennent beaucoup de plaisir, plaisir Ô combien partagé par les spectateurs. Modèle qui est une révolution pour ce club dont l'histoire s'est toujours écrite avec des packs de fer, ou plutôt de Mammouths, comme ceux qui ont atteint trois demi-finales successives entre 1992 et 1993.

 

Mais hier c'est bien sur le triptique musculo-pragmatique cher à Bernard Laporte que le FCG a réussi à faire douter le géant du rugby français, le Stade Toulousain, jusqu'à s'imposer : Conquête, Défense, et Jeu au pied.

 

En effet, dès les premières minutes, les Rouge & Bleus allaient appliquer à la lettre les consignes : occuper le terrain, s'éloigner des zones de danger, obliger les Toulousains à relancer de loin et les presser très haut. Les Grenoblois ont donc arrosé le trio d'attaque toulousain de chandelles, et diagonales d'occupation, ce qui leur a permis de passer la quasi totalité de la première mi-temps dans le camp toulousain.

 

IMG_0140-copie-1.JPGEn conquête, les Grenoblois ont réussi à sauver les meubles en mêlée, grace à deux facteurs : Florian Faure en n°8 ramassait le ballon au plus vite pour faire durer les mêlées le moins longtemps possible ; et le coaching a fait du bien à l'heure de jeu. Mais c'est en touche que le FCG a fait un match somptueux, ne perdant qu'un seul lancer, pour en piquer six à l'alignement toulousain ! Les deuxième-ligne Farley et Beukes, et les deux flankers Best et Vanderglas ont fait plus que gêner les Toulousains dans ce secteur, et ont remporté cette bataille.

 

 

 

Et en défense. Et en défense il n'y a pas de mot pour qualifier la prestation des joueurs de Fabrice Landreau, qui ont défendu comme des poilus, comme si leur vie en dépendait, avec une mention spéciale aux deux flankers-courage là aussi, co-élus homme du match par toute la tribune, j'ai (re)nommé Jonathan Best et Henry Vanderglas, auteurs d'une partie héroïque dans ce secteur de jeu. A part sur la toute première action de la paire de centre Yann David / Gaël Fickou, les Toulousains n'ont jamais semblé pouvoir franchir, se sont fait asphyxiés par la montée défensive des Grenoblois. Et cette réussite en défense tient à deux aspects principalement : la redistribution défensive sur la largeur du terrain d'une part, excellente notamment parce que peu de joueurs ne se consommaient dans les rucks ; et l'agressivité homme à homme, la rage de vaincre mise sur chaque plaquage d'autre part. Et les Toulousains se sont jamais parvenus à trouver la faille dans ce système défensif. Et mise à part la semaine dernière à Swensea face aux Ospreys, je n'ai pas le souvenir de voir une équipe du Stade Toulousain sortir d'un stade en n'ayant inscrit que six malheureux points. Image symbolique s'il en est de cette impuissance, dans les dernières minutes du match, Vincent Clerc qui intervient dans la ligne se fait renvoyer dans son camp manu militari par les centre Grenoblois Hunt et Jahouer. Vincent Clerc qui espérait un meilleur scénario  face à son club formateur.

 

Malgré ce triptique laportien Conquête-Défense-Occupation, les Grenoblois n'ont pas pu s'empêcher de mettre un grain de folie dans leur jeu, avec cette relance initiée depuis son en-but par Lucas Dupont (le seul homme à faire un arrêt-de-vollée dans son en-but, au lieu d'applatir), qui s'élance à travers ses 22, pour venir s'empaler sur la troisième-ligne toulousaine ! Sur le ruck, le ballon est conservé, et gicle très vite sur le côté gauche, ou la paire de centres magique Hunt-Jahouer met le feu, pour placer l'ailier fidjien Waqaseduadua dans l'intervalle, jusqu'à la ligne des 50 ! La défense Toulousaine se replace bien en retard, et la pénalité - réussie de plus de cinquante mètres par Valentin Courrent - sera celle du break, à 15-6.

 

Et l'exploit tient encore à une stat : contrairement à la première période, les Toulousains ont outrageusement dominé la deuxième période, avec des pourcentages de possession et d'occupation proches de 75% ! Et bien je peux vous garantir que réussir à n'encaisser AUCUN point face à une équipe du Stade Toulousain archi dominatrice durant toute une mi-temps, c'est une fabluleuse prestation !

 

Une équipe qui sait gagner

Alors ce qui me plait aussi dans cette victoire, c'est qu'à la manière du XV de France lors de ces tournées d'automne, ce FCG là s'est montré capable de gagner des matchs aux scénarios complètement différents : archi-dominateurs face au Racing-Métro on l'a dit plus haut, ou face à Biarritz, mais aussi dans des matchs accrochés comme face à Bayonne, et même en étant dominés, comme face à l'USAP, ou hier face au Stade Toulousain.

 

Après le match, Ricou me faisait remarquer que sur les deux derniers matchs que l'on avait vus ensemble sur ce mois de décembre, on avait assisté à deux magnifiques matchs sans essai ! Et oui, après la somptueuse découverte du  stade Marcel Michelin de Clermont le 9 décembre, on a donc vu le FCG triompher sans essai mais avec quelle maitrise hier !

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 13:30

Quand j'étais au lycée, ma mère me parlait de temps en temps de sa collègue de boulot, "Tu sais, celle qui a son fils qui joue au FCG !" Ouais, bof, moi j'écoutais d'une oreille... Des mecs qui jouent au FCG, y en a un paquet, vu qu'il pillaient les deux ou trois meilleurs joueurs de tous les clubs de la région en cadet.

Puis le feuilleton a continué : "oh, tu sais ma collègue dont le fils joue au FCG, elle m'a dit qu'il avait joué son premier match avec les séniors". Super maman. C'était l'époque de la prépa, où j'allais plus beaucoup à Lesdiguières... Bref, j'en faisais pas une affaire d'état...

 

Jusqu'au jour où : "Oh le fils de ma collègue qui joue au FCG, elle m'a dit qu'il avait signé au Stade Toulousain !" Ah oui, là j'ai tendu l'oreille, et j'ai fait le rapprochement avec LE Vincent Clerc, qui avait brillé sur la PRO D2 lors de la saison 2001-2002 avec le F.C. Grenoble, et qui n'a donc jamais évolué dans l'élite du rugby avec le FCG, puisqu'il s'est envolé pour le Stade Toulousain dès l'année de la montée, en 2002. Arrivé au sein de cette pléiade de stars, récent champion de France (1999 et 2001), il se faisait tout de suite une place au soleil, titulaire à l'aile, et honorait sa première sélection en équipe de France dans la foulée, deux mois plus tard, le 9 novembre 2002 au Stade Vélodrome de Marseille... (un match que j'ai eu la chance de voir depuis les tribunes).

Dès cette première saison dans l'élite, il joue déjà deux finales : finaliste malheureux du Championnat de France face au Stade Français, mais victorieux an Coupe d'Europe face à l'USAP, à Dublin. Cette saison sera tout de même cloturée par une cruelle désillusion : après avoir joué les test-matchs de tournée à l'automne 2002 et le Tournoi 2003, il n'est pas retenu par Bernard Laporte pour disputer la Coupe du Monde 2003 en Australie.

 

http://gre-sports.com/wp-content/uploads/2012/08/Clerc-FCG.jpg

 

Sans revenir sur tous les faits d'armes de sa longue carrière chez les Rouges & Noirs ou en Bleu - carrière encore en cours, et au moins pour trois ans puisqu'il ambitionne ouvertement de disputer la Coupe du Monde 2015 - nous pouvons tout de même citer quelques records, puisqu'il a des statistiques hors normes !

Il a réalisé trois hat-tricks sous le maillot bleu, dont deux en Coupe du Monde : face à la Namibie à Toulouse, lors du mondial 2007 ; contre l'Irlande lors du Tournoi 2008 ; et contre le Canada, à Napier lors de la dernière Coupe du Monde !

Et avec trente-quatre essais en bleus, il vient de chiper la deuxième place du classement à son sélectionneur  Philippe Saint-André, et pointe désormais juste derrière le recorman de la stat, le légendaire Serge Blanco - excusez du peu - qui a pointé trente-huit fois en terre promise avec le XV de France.

Avec ses trente-quatre essais en soixante-trois sélections, notre ami grenoblois frole les 0,5 essais par matchs !

 

Autre record, Vincent est tout simplement le meilleur marqueur de l'histoire de la H-Cup, la Coupe d'Europe de rugby, avec un taux sensiblement identique, puisqu'il est allé à dame trente-quatre fois, là aussi, en soixante-huit rencontres européennes !

 

Mais c'est à Grenoble qu'il a été formé, après avoir découvert le rugby au collège de Saint-Egrève, et pris une première licence au Fontanil. Mais il rejoint le FCG dès les minimes... L'un dans l'autre, vu qu'on n'a qu'un an d'écart, rien n'empêche qu'on ait été opposés sur un terrain, en minime notamment !

Lors des trois saisons du FCG en TOP16 entre 2002 et 2005, il est donc venu trois fois au Stade Lesdiguières avec le Stade Toulousain, et je me rappelle avoir assisté à l'une de ces rencontres. Comme on pouvait s'y attendre dans le monde du rugby, son nom avait bien entendu été acclamé par le public grenoblois lors de l'annoce de la composition des équipes. Dès la fin du match, j'avais couru sur la pelouse pour être le premier à lui taper sur l'épaule, et j'avais eu quelques secondes pour échanger ces quelques mots avec lui : "Hey Vincent, tu remarcieras bien ta mère pour m'avoir eu des places pour ce soir !", et citant le nom de sa mère pour donner du crédit à mon propos (ce qui était vrai !). Il m'avait écouté, et répondu "OK !" avec un grand sourire, avant qu'une foule de supporters locaux, de tous les âges, nous fonde dessus et l'angloutisse pour de longues minutes d'autographes et de poignées de main.

Un souvenir super sympa, dont il ne reste aucune preuve puisque les téléphones en prenaient pas de photo à l'époque.

 

Dans le cadre de la 13e journée (et donc dernière des matchs aller), le F.C. Grenoble accueille demain au Stade des Alpes le Stade Toulousain, double tenant du Bouclier de Brennus, pour un match à guichets fermés depuis deux mois !

Souhaitons donc à Vincent un bon match demain, mais pas trop quand même puisqu'on va pousser très très fort derrière les p'tits gars du FCG, derrière nos Rouges & Bleus, pour rester invaincus à domicile cette saison.

Mais les Toulousains sont complètement passés à côté de leur match en H-Cup la semaine dernière, et cette équipe a la facheuse habitude de ne jamais perde deux matchs consécutifs - c'est le cas depuis six ans ! D'autant plus que Guy Novès, le manager toulousain - et... beau-père de Vincent Clerc, puisque celui-ci a épousé Valérie Novès, la fille ainée du gouroux toulousain - a bien fait comprendre à ses joueurs qu'ils avaient perdu ce match tout seul à Swensea, se montrant loin du niveau attendu, et qu'il attendait d'eux un tout autre match demain face à Grenoble !

De son côté, Fabrice Néné Landreau, le manager de Grenoble  a évoqué un sentiment mêlé d'excitation et d'appréhension...

 

A noter que Vincent a déjà évolué sur cette pelouse du Stade des Alpes, et déjà sous mes yeux, en novembre 2010 lors d'un match des Barbarians Français face aux Tongas. La sélection au malliot bleu-bleu-bleu était entrainée ce jour-là par Guy Novès ce jour-là, et celui-ci avait offert à son gendre un match devant son public !...

 

Espérons que le duel tant attendu avec le jeune Lucas Dupont, fera des étincelles ! Duel un peu particulier entre ces deux joueurs qui ont dix ans d'écart, et qui affichent un CV très proches : nés à Echirolles, formés au FCG, évoluant au même poste d'ailliers bien-sûr, et révélés au grand public avec le FCG, en PRO D2 l'année de la montée en élite, à dix années d'intervalle là aussi !..

Alors demain en tribune Ouest !

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